En Grande-Bretagne, les militants du parti travailliste, le Labour, se déchirent sur l'antisémitisme présumé de leur leader Jeremy Corbyn, alors que leur grand congrès s'est ouvert dimanche 23 septembre.
Âgé de 69 ans, Jeremy Corbyn, le leader de l'opposition britannique, a toujours milité pour la cause palestinienne. Il s'affiche souvent en tête des cortèges et heurte parfois l'opinion britannique par ses prises de position anti-israéliennes. Comme en août dernier, lorsque la presse britannique l'accuse d'avoir déposé une couronne de fleurs sur les tombes des terroristes de Munich (Allemagne), qui en 1972, tuèrent 11 athlètes juifs lors des Jeux olympiques.
Accusé de complaisance
Jeremy Corbyn fait encore parler de lui lorsqu'il soutient publiquement l'auteur d'une peinture antisémite représentant dans les rues de Londres, des banquiers en train de jouer au Monopoly sur le dos de travailleurs anonymes. Face au tollé provoqué, il présente en août dernier des excuses publiques, et reconnaît que le Parti travailliste, deuxième parti le plus représenté au Parlement britannique, a un réel problème d'antisémitisme. Malgré ses excuses et l'expulsion de 150 adhérents du Parti travailliste, Jeremy Corbyn est aujourd'hui accusé de complaisance et d'avoir accordé trop de places aux thèses de l'extrême gauche britannique.
"Alors que s'est ouvert [dimanche 23 septembre] le congrès annuel du Parti travailliste, Jeremy Corbyn sait qu'il va devoir à tout prix faire oublier les polémiques pour ne pas perdre trop d'électeurs et entretenir son espoir de succéder à terme, à la Première ministre Theresa May", précise le journaliste Arnaud Comte, en duplex de Londres.
Un reportage de Arnaud Comte, Laura Kalmus, Maxence Peigné et Nic Boothby.