"Va te faire foutre et crève", "Daech n'est qu'une bande de branleurs frustrés qui matent du porno" ou encore "si l'Europe était un animal, elle serait un homard" : après 8 ans de répliques chocs (ou cultes), le bouillonnant maire de Londres passe la main aujourd'hui. Celui qui rêve de devenir premier ministre, a décidé de ne pas se représenter, malgré sa popularité. Artisan incontestable d'un plan marketing très réussi pour sa ville, qui a vu touristes et investisseurs affluer, de notre côté de la manche il est plus connu pour ses pitreries que pour sa politique. Retour sur 7 moments clé qui ont marqué le passage de "BoJo" dans la capitale britannique.
2015 : "Va te faire foutre et crève et pas forcément dans cet ordre"
Interpellé par un chauffeur de taxi dans les rues de Londres, Boris Johnson a manqué d'élégance. Le conducteur des "black cabs" a profité d'une rencontre fortuite avec le maire pour manifester sa colère face à l'arrivée de la société Uber. Sur son vélo, il lui a lancé : "Va te faire foutre", avant d'ajouter "Va te faire foutre, et crève et pas forcément dans cet ordre" ("Fuck off and die, and not necessarily in that order"). La scène a été filmée par un passant et rapidement envoyé aux tabloïds The Sun et The Daily Mail.
2015 : "Les djihadistes sont des branleurs qui pratiquent la masturbation intensive"
Dans une interview accordée au Sun en janvier 2015, Boris Johnson n'a pas mâché ses mots pour qualifier les jihadistes de Daesh. Il a déclaré que "ces tocards" étaient obsédés par la pornographie et incapable d'avoir des relations normales avec les femmes : "Si vous regardez le profil psychologique des poseurs de bombes, c’est typiquement le genre de personne qui regarde des films porno. Oui, des branleurs qui pratiquent la masturbation intensive". Une semaine plus tôt, il avait posé avec une Kalachnikov aux côtés de combattants kurdes. [Crédits : Andrew Parsons]
2014 : "Si l'Europe était un animal, elle serait un homard"
Moins de quarante-huit heures après que David Cameron ait obtenu un accord avec Bruxelles sur les réformes qu'il exigeait pour rester dans l'Union Européenne, le maire de Londres était passé dans le camp adverse. Figure du parti conservateur et proche du premier ministre britannique, il s'est prononcé officiellement le 21 février dernier pour une sortie du Royaume-Uni dans l'UE. Deux ans plus tôt, il avait déjà montré des réserves sur l'Europe en lançant : "Si l'Union Européenne était un animal, elle serait un homard… Parce que l'UE, par son fonctionnement même, encourage ses membres à commander du homard au repas en sachant que ce sont les autres qui vont payer l'addition - les Allemands, en général".
2012 : "Apportez-moi une corde et une échelle"
À l'occasion des Jeux Olympiques, une tyrolienne a été installée dans le parc Victoria. Le maire de Londres, qui a voulu tenter cette expérience, est resté coincé dans le vide, suspendu au fil. Harnaché avec deux drapeaux de l'Union Jack à la main, il s'est amusé de la situation et a demandé aux visiteurs moqueurs, une corde et une échelle.
2010 : La Tour Orbit, "la Tour Eiffel en mieux"
En 2005, Londres a été choisie par le CIO pour accueillir les Jeux Olympiques d'été de 2012. Une importante déception pour Paris qui se voyait déjà élue. Et comme si cette humiliation ne suffisait pas, le maire de Londres a annoncé, en 2010, la construction d'une "Tour Eiffel, en mieux", au coeur du parc olympique. "Ça aurait soufflé Gustave Eiffel", avait déclaré Boris Johnson en dévoilant la maquette de la gigantesque construction. En 2015, 150 000 personnes ont visité la Tour Orbit, haute de 115 mètres. Ils étaient 6 millions à se rendre à la Tour Eiffel... Sorry Boris!
2006 : Johnson réussit un très beau placage... lors d'un match de football
C'est un secret pour personne : le maire de Londres est une ancienne légende du football. En 2006, lors d'un match entre l'Angleterre et l'Allemagne fêtant les quarante ans de la victoire des Anglais face à nos voisins Allemands en finale de la Coupe du monde, il s'est pourtant illustré grâce à un placage! Alors qu'il s'apprête à rendre son fauteuil de maire, c'est peut-être une nouvelle carrière qui lui tend les bras... Regardez cette vidéo choc sans aucune finesse :
2001 : "Votez conservateur, vous aurez une femme aux gros seins et une BMW"
Comme Donald Trump de l'autre côté de l'Atlantique, les pitreries de Boris Johnson sont devenues une véritable stratégie politique. En 2001, alors qu'il était en campagne pour les élections législatives, il espérait séduire les électeurs avec un argument pour le moins original : "Si vous votez Tory, votre femme aura de plus gros seins et vous augmenterez vos chances d'avoir une BMW". Le parti conservateur n'avait remporté que 31% des voix, contre 40,7% pour le parti travailliste.
Charlotte Onfroy-Barrier, avec Loïc de La Mornais