Après un marathon de douze heures, les ministres de l'environnement réunis à Bruxelles se sont mis d'accord sur une réduction de 35% des émissions de CO2 des voitures à l'horizon 2030. Le ministre français, François de Rugy, qui affichait un objectif plus ambitieux de 40% s'est rallié finalement au compromis élaboré par la présidence autrichienne. Un vote au forceps, qui a divisé les Européens : 6 pays, dont le Danemark, l'Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie et la Suède ont dénoncé le manque d'ambition de l'UE. En revanche, l'Allemagne et certains pays de l'Est se battaient pour défendre les 30%. A Berlin, ce matin, Angela Merkel a salué un accord, assorti "de conditions importantes et qui donne de la prévisibilité au secteur automobile". Vingt quatre heures après la publication du rapport du GIEC, et une semaine après le vote du Parlement européen, qui avait voté en faveur d'un objectif de 40%, cette décision des ministres est déjà âprement critiquée. Le prochain round de négociation qui réunira à huis clos, la Commission, le Conseil des Ministres et le Parlement européen débute aujourd'hui le 10 octobre.