A Bruxelles, siège des institutions européennes et chantier permanent, la voiture est reine, la ville est traversée par de grandes axes routiers, et les alternatives peinent à s'imposer. Mais l’épidémie mondiale a quelque peu changé la donne en termes de mobilité, comme ailleurs en Europe.
Avec les nouvelles normes sanitaires, les transports en commun se sont vidés, faisant du vélo l’une des principales alternatives pour traverser la ville. Et les Bruxellois ont franchi le cap ! Si la population cycliste était déjà en augmentation constante depuis plusieurs années dans la capitale, le nombre de deux roues a carrément doublé en un an sur les principaux points de comptage de la région bruxelloise pour les mois d’avril, mai et juin.
Pour les écologistes, au pouvoir à Bruxelles, c’était le coup de pouce rêvé ! L’occasion d’appliquer leur plan de mobilité « Good Move », récemment primé par la Commission européenne. Du jour au lendemain, des kilomètres de nouvelles pistes cyclables sont apparus un peu partout, certaines routes ont été fermées au profit de la mobilité douce et des piétons, et la vitesse a été d'avantage limitée dans l’hyper-centre. Une petite révolution qui entraîne son lot de polémiques. Coup d’œil sur une ville qui bouge, lentement mais sûrement.