Enceinte à Noël, le menu déprime ?

(GORDONA JOVANOVIC / GETTY IMAGES)

Nous avions cette discussion l'autre jour avec des collègues : faut-il arrêter de manger des sushis quand on est enceinte ? Entre les nullipares qui mélangeaient toxoplasmose et myxomatose ("c'est la toxymatose c'est ça?") et celles qui s'insurgeaient contre ces précautions inutiles et ridicules ("une femme enceinte n'est pas ma-la-de"), j'ai essayé d'apporter ma pierre au débat.

Oui, j'ai trouvé ça très pénible de faire attention à ce que je mangeais. Mais je l'ai fait quand même, plus ou moins. Entre votre médecin qui vous dit avec un air très sérieux qu'il faut renoncer à manger toute crudité qui n'a pas été lavée par vos soins avec du vinaigre et ceux qui vous disent de vous lâcher un peu en goûtant ce merveilleux fromage au lait cru, c'est un vrai numéro d'équilibriste.

Pour précision, je n'avais jamais contracté cette fameuse toxoplasmose quand je suis tombée enceinte. Et même si je mettais les mains dans du caca de chat et que je mangeais des kilos de bœuf tartare, je crois que je ne l'attraperai jamais (argument qui ne tient pas devant les médecins, selon lesquels le système immunitaire est plus vulnérable quand on attend un enfant).

Exit les aliments crus, mal cuits et mal lavés

Ajouté à cela, je devais faire attention comme toute femme enceinte à ne pas attraper la listéria, qui peut provoquer tout un tas de choses horribles. Donc, en plus de renoncer à l'alcool et à la cigarette, exit les aliments crus ou mal cuits et mal lavés. Et il y en a beaucoup, croyez moi.

Tout ça pour dire que quand je suis tombée sur cet article de Neufmois.fr aujourd'hui, cela m'a fait sourire (jaune). Intitulé "Enceinte pendant les fêtes : que peut-on manger?", il dresse un menu plutôt déprimant : le foie gras fait débat, pas de saumon, pas d'huîtres, même pas un petit verre de champagne et que des fromages pasteurisés sans croûte. Restent la dinde, la bûche (glacée, pas faite maison ni au lait cru) et des fruits... bien lavés. Pas fun fun tout ça.

Moi, lors du Noël 2009, je m'étais autorisée des huîtres, un peu de champagne ou de vin, et du foie gras. J'étais grosse comme une baleine donc je sentais peut-être que ma boulotte de fille (3,9 kilos à l'arrivée) serait plus résistante à une éventuelle bactérie. J'espère qu'au deuxième - si deuxième il y a - je serai moins parano. Et surtout que je ne serai PLUS JAMAIS ENCEINTE A NOEL...

Publié par Catherine Fournier / Catégories : Actu