Le paresseux, en liberté dans la grande serre

Norin Chaï, chef vétérinaire de la Ménagerie, s'apprête à capturer le paresseux © F-G Grandin / MNHN

Dans la grande serre tropicale, les oiseaux ne sont pas les seuls à évoluer librement dans le grand volume. Toisant, lui aussi, nos têtes depuis ses lianes et branchages, le paresseux (Choloepus didactylus) vient d'arriver au Parc zoologique de Paris.  

Après vingt ans passés à la Ménagerie du Jardin des Plantes, la femelle paresseux à deux doigts (Choloepus didactylus) vient d’arriver au Parc zoologique de Paris. Un transfert des plus tranquilles pour l’équipe animalière qui n’a nécessité aucune intervention particulière (endormissement, tranquillisant...) : « elle a été capturée et mise en caisse très facilement » précise Elodie Rey, gestionnaire de la collection des petits mammifères. L’animal ne s’est pas non plus montré paresseux lorsqu'il a fallu sortir de sa caisse. Placée dans une pré-volière le temps de s’acclimater, la femelle est rapidement sortie pour monter aux branchages environnants, parfaitement confiante.

En liberté dans la serre, de jour comme de nuit

Dès le lendemain, le petit mammifère se baladait librement dans les hauteurs de la Grande Serre. « On lui a prévu un parcours de lianes et de branches qu’elle ne suit pas trop, s’amuse Elodie Rey. Pour le moment, elle reste en hauteur mais s’accroche ailleurs, elle explore ! ». Animal nocturne, le paresseux va ainsi évoluer en liberté dans le grand volume de la serre, de jour comme de nuit. Les soigneurs réfléchissent actuellement au prénom qu’ils vont lui donner.

Le paresseux en transfert © F-G Grandin / MNHN

Le paresseux en transfert © F-G Grandin / MNHN

Le paresseux est un mammifère arboricole d'Amérique tropicale qui constitue le sous-ordre des Folivora. C’est un animal au mode de vie original : il est presque toujours suspendu à l'envers dans les arbres, il possède de longues griffes et se déplace sans trop se presser (c’est d’ailleurs son meilleur camouflage). Le paresseux à deux doigts est réputé être l'animal le plus lent au monde. Il passe près de 80 % de son temps à dormir.

Le paresseux fait l’objet d’un Studbook qui permet de répertorier tous les individus d’une même espèce en captivité. Il compte actuellement 213 individus captifs dans les institutions de toute l’Europe. A terme,  le Parc zoologique souhaiterait pouvoir lui trouver un compagnon mais les reproductions sont rares en captivité et les demandes pour pouvoir former un couple reproducteur sont nombreuses au sein de l’EAZA (Association européenne des zoos et aquariums).

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Parc zoologique de Paris