Dialogue social en panne

"Quelle négociation ? " s'exclame Fati, désabusée, en sortant de l'usine. Aujourd'hui se tient une nouvelle séance de négociation entre les syndicats et la direction de PSA. Il n'en reste plus que trois d'ici le 12 février. Le volet social du PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi ), avec le départ à la retraite anticipé des séniors, les mesures d'accompagnement financier pour les salariés qui vont quitter le groupe ou seront mutés après la fermeture du site, est toujours en discussion.

Les ouvriers d'Aulnay espéraient beaucoup plus que ce que la direction de PSA propose pour l'instant. Et le malaise s'accroît. Devant la porte 3, Fati n'est plus du tout optimiste sur le résultat final de ces négociations : "Nous n'obtiendrons rien !" s'emporte-t-elle.

 

 

 Sévenor, lui est perdu, il ne sait plus quoi penser : "C'est comme s'il n'y avait pas de négociations" nous dit-il.

 

 

Depuis hier l'usine est en grève "reconductible avec occupation" à l'appel de la CGT et de SUD. Le SIA (Syndicat Indépendant de l'Automobile) s'est joint au mouvement. Ce matin, à son initiative, une quarantaine de salariés de l'usine, Tanja Sussest en tête, se sont rendus au pied d'un immeuble parisien appartenant, à Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance du groupe automobile, pour "réveiller les négociations".

 

 

Une grande banderole, où l'on pouvait lire "PSA Aulnay, réveillons le dialogue social", a été brièvement accrochée aux grilles de l' immeuble du  XVIe arrondissement.