On regarde quoi comme séries en novembre ?

Sortez vos pyjamas molletonnés et bloquez vos soirées. L'avantage d'être désormais passé à l'heure d'hiver, c'est qu'il fait nuit plus tôt et qu'on culpabilise beaucoup moins à l'idée de binger des tonnes de séries à peine rentré. Et comme le monde est décidément bien fait, ce mois de novembre regorge de nouveautés qui nous ont hypés. Un western produit par Steven Soderbergh, les aventures en solo du Punisher, anti-héros emblématique de l'univers Marvel et, après The Handmaid's Tale, une nouvelle série adaptée d'un roman de Margaret Atwood. Lourd.

"Captive" ("Alias Grace") (le 3 novembre sur Netflix)


La romancière Margaret Atwood a le vent en poupe. Après l’adaptation encensée de The Handmaid’s Tale sur Hulu, c’est au tour de Netflix de proposer une série inspirée d'Alias Grace (Captive en français, publié chez Robert Laffont), un autre roman écrit par la Canadienne une dizaine d’années plus tard.

L’histoire vraie de Grace Marks, une ado irlandaise immigrée au Canada à la fin du XIXe siècle. Employée comme domestique, elle est accusée quelques années plus tard d’avoir assassiné son employeur et une autre servante. Condamnée à trente ans d’emprisonnement, elle a inspiré à Atwood ce récit orienté sur la façon abusive dont a été traitée cette femme. Un sujet éminemment moderne, comme l'était The Handmaid's Tale.

On retrouve au casting Sarah Gadon (11.22.63) dans le rôle de Grace et c’est Anna Paquin (True Blood) qui incarne la servante assassinée. Construit comme une mini-série de six épisodes, Alias Grace est déjà diffusée au Canada depuis le 25 septembre.

"Future Man" (le 14 novembre sur Hulu)


Après Preacher, l’adaptation moyennement réussie des comics de Garth Ennis et Steve Dillon, le duo Seth Rogen – Evan Goldberg revient aux manettes d’une nouvelle série. L’histoire de Josh Futturman (incarné par Josh Hutcherston, révélé dans la saga Hunger Games), un jeune homme qui, le jour, fait le ménage dans un laboratoire de recherche et passe ses nuits à jouer au jeu vidéo fictif Bionic Force. Lorsqu’il parvient enfin à le terminer, deux soldats issus du jeu débarquent dans sa chambre et lui expliquent qu’il est la seule personne au monde à avoir réussi cet exploit. Sauf que le jeu est en fait un test de recrutement déguisé, créé dans le futur pour déterminer quelle personne va être capable de sauver l’humanité en grand danger. Sa mission : empêcher la découverte d'un vaccin contre l’herpès...

Vous l’aurez compris, Future Man joue la carte de la comédie déjantée, très largement inspirée de The Last Starfighter, un film sorti en 1984. La première saison de 13 épisodes sera visible sur Hulu (le concurrent de Netflix et d'Amazon Prime Video) et, on l’espère, très prochainement en France.

"Transferts" (les 16 et 23 novembre sur Arte)

Dans un futur qu’on imagine proche, des scientifiques ont trouvé le moyen de transférer un esprit dans une autre enveloppe corporelle. Mais à cause de ses effets secondaires meurtriers (certains "transférés" sont sujets à des accès de violences), cette pratique a été interdite.

C’est pourtant dans un corps autre que le sien que se réveille Florian Bassot. Mort accidentellement cinq ans plus tôt, ce père de famille sans histoire a été, à la demande de son épouse, "transféré" dans le corps de Sylvain Bernard, un policier appartenant à la Bati, une brigade justement chargée de traquer et d’interner ces transférés, devenus de véritables parias. Condamné à vivre désormais dans un corps qui lui est étranger, Florian va devoir endosser l’identité de Sylvain pour ne pas attirer l’attention.

Les six épisodes de ce thriller d’anticipation qui aborde l’immortalité, un thème cher à la SF, seront disponibles dès le 10 novembre sur le site d’Arte. Notez que Transferts a remporté le prix de la meilleure série dans la catégorie “séries francophones” lors du dernier festival Séries Mania à Paris.

"Marvel’s The Punisher" (le 17 novembre sur Netflix)


C’est un peu la série Marvel de la dernière chance pour Netflix. Après les flops d’Iron Fist et des Defenders, le géant du streaming a misé sur le Punisher, un personnage ambigü déjà aperçu dans la deuxième saison de Daredevil. Après une promo avortée et une première date de diffusion annulée à la suite de la tuerie de Las Vegas, The Punisher débarque enfin le 17 novembre prochain.

Incarné par le magnétique Jon Bernthal (que les fans de The Walking Dead connaissent bien), le Punisher alias Frank Castle est en fait un ancien soldat qui se transforme en justicier sans état d'âme lorsqu’il assiste au meurtre accidentel de sa femme et de son fils. Attention, cette nouvelle saga est la plus violente de la série des Marvel par Netflix.

"Godless" (le 22 novembre sur Netflix)

C’est un genre qui manquait à Netflix, mais grâce au réalisateur américain Steven Soderbergh (Logan Lucky, Ocean’s Eleven, The Knick), ici sous sa casquette de producteur exécutif, le site de streaming se lance à la conquête de l’ouest américain.

En 1884, au Colorado, Frank Griffin, un hors-la-loi sanguinaire incarné par le génial Jeff Daniels (The Newsroom) méconnaissable en barbu, traque avec sa bande le jeune Roy Goode (Jack O’Connell de Skins), son ancien protégé qui l’a trahi. Blessé, ce dernier a trouvé refuge à LaBelle, une ville presque exclusivement peuplée par des femmes. "Welcome To No Man's Land" proclame l'affiche, un slogan à prendre donc au sens propre.

Sept épisodes d’une heure sont au programme pour ce western à tendance féministe, avec pour compléter ce casting, Michelle Dockery (toujours impeccable, autant dans Downton Abbey que dans Good Behavior) et Merritt Wever (la géniale Zoey dans Nurse Jackie).

"Nola Darling n’en fait qu’à sa tête" ("She's Gotta Have It") (le 23 novembre sur Netflix)

Réalisateur phare de la communauté afro-américaine dans les années 90, l’Américain Spike Lee est un peu tombé en désuétude. Il revient en format série en choisissant d’adapter son premier grand succès, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête (She’s Gotta Have It en VO). L’histoire d’une jeune artiste délurée, partagée entre sa quête d’identité et ses trois amants, un mannequin, un banquier d'affaires et un danseur de break.

C’est Spike Lee en personne qui produit et réalise les 10 épisodes de trente minutes qui composent cette saison.

Pas grand chose de notable du côté des reprises et c’est presque un soulagement après avoir découvert ce qui vous attend du côté des nouveautés. Notez tout de même sur vos tablettes que du côté d’OCS, les saisons 2 de The Girlfriend Experience et Search Party débarquent respectivement les 6 et 19 novembre. Et la quatrième saison (et dernière avec Jill Soloway aux commandes) de notre chouchou Transparent sera à l’antenne dès le 9 novembre. Mazel tov !