La preuve par l'absurde que "Wet Hot American Summer" est la série la plus cool de l'été

Crédit : Netflix

Bienvenue au Camp Firewood. La majeure partie du public français n'a jamais entendu parler de cette colonie de vacances décrite dans Wet Hot American Summer, une comédie devenue culte aux Etats-Unis, jamais sortie dans l'Hexagone. Quatorze ans après, Netflix a décidé d'offrir une suite (ou plutôt un début) au film dans une mini-série, disponible vendredi 31 juillet sur le service de streaming. Wet Hot American Summer : First Day of Camp met donc en scène les premiers jours du camp, alors que le film débutait sur le dernier. Pop Up' vous dit pourquoi c'est la série comique la plus drôle (et absurde) de l'été.

L'idée même d'en faire une série est comique

Car Wet Hot American Summer est loin d'avoir été un succès en salles. Sorti en 2001, le film de David Wain a rapporté un peu moins de 300 000 dollars. Dans le magazine Variety (en anglais), le scénariste et réalisateur raconte que le film n'est sorti qu'à New York et à Los Angeles. "Les gens qui l'avaient vu l'avaient vraiment détesté. Mais la plupart d'entre eux, quand ils ont été forcés de le revoir, sont passés de la haine à l'adoration et c'est devenu un de leurs films préférés", explique David Wain.

Fort de ce statut d'œuvre culte outre-Atlantique, David Wain pense à réunir le casting du film depuis quelques années. Mais c'est il y a un an que Netflix décide de lancer officiellement le projet. Et, même s'ils sont tous devenus des stars, Paul Rudd, Bradley Cooper, Amy Poehler, Elizabeth Banks et Ken Marino acceptent. Les acteurs ont désormais la quarantaine, certains ont pris de la bedaine. Mais ils jouent quand même des personnages censés avoir 17 ans. Pas grave, c'est d'autant plus drôle.

Le casting est dingue

Si les acteurs de Wet Hot American Summer rempilent tous, d'autres viennent encore renforcer ce casting déjà bien fourni. Micheal Cera (Juno, Arrested Development), Jon Hamm (Mad Men), John Slattery (Mad Men), Lake Bell, Randall Park (The Interview), Chris Pine (Star Trek), Kristen Wiig (Mes meilleures amies), Judah Friedlander (30 Rock) et Jason Schwartzman (The Grand Budapest Hotel) s'ajoutent ainsi à la longue liste de seconds rôles au visage connu, ou à celle des guest-stars de la série.

Bradley Cooper et Amy Poehler reprennent, eux, leur duo d'animateurs du club de théâtre. Elizabeth Banks joue à nouveau la bimbo que tous les garçons rêvent d'embrasser. Ken Marino fait toujours croire à tout le monde qu'il est une bête de sexe. Et Paul Rudd, le beau gosse rebelle de la bande, continue ses numéros de drague ringarde. Si leurs performances se valent en soi, l'effet comique est d'autant plus fort quand on connaît la suite (c'est-à-dire les événements et les blagues du film).

L'humour est burlesque à souhait

Pour apprécier la série, encore faut-il (de préférence) avoir vu le Wet Hot American Summer original – le film est disponible sur Netflix. D'abord, parce que de nombreuses vannes y font référence. (Logique, étant donné que la nostalgie est au cœur de ce retour au Camp Firewood.) Surtout, David Wain et son co-scénariste, Michael Showalter, développe dans le film et a fortiori dans la série un humour totalement burlesque. Sorti au début des années 2000, Wet Hot American Summer se situe à la croisée de Hot Shots!, d'American Pie et de Supergrave.

Outre les moult blagues sur la sexualité des adolescents, le film multiplie les scènes absurdes, comme lorsque les animateurs se réjouissent d'aller en ville, boivent des bières, finissent crescendo par se droguer à l'héroïne puis retournent comme si de rien n'était au Camp Firewood. Ou lorsqu'un groupe de campeurs dévient un vaisseau de la Nasa qui menace de s'écraser sur la salle des fêtes avec un dé de Donjons et dragons. Mais cet humour désuet fait aussi le charme de Wet Hot American Summer.