Comme le chantent nos gosses : Papapapaoutétéoutéou etc. (hum).

 

J'avais décidé d'écrire la fois dernière sur les pères solo parce que j'avais lu un terrible compte-rendu statistique sur le sujet. Le Secours Catholique donnait des chiffres et des situations alarmantes sur ces personnes silencieuses.  Ils sont bien moins nombreux que les mères à élever seuls leurs enfants, c'est vrai, mais pour ceux qui sont dans ce cas-là, le malaise semble immense.

Parler à la place des pères quand on est une mère, c'est tout une affaire, n'est-ce pas. J'ai tourné la question dans tous les sens, je me sens mère et pas du tout père, alors quoi dire? Si ce n'est abonder dans le sens du papier du Secours Catholique qui dit que les pères sont souvent rangés (pauvre cliché) ou se rangent d'eux-mêmes (va savoir!) dans la catégorie des êtres forts, celle depuis laquelle on ne peut pas choir et encore moins dire sa détresse. Les pères seraient les grands oubliés de la monoparentalité.

Faut-il parler à leur place ? La tentation est grande, la pitié on le sait est le pire ennemi du bien mais elle est aussi un défaut par trop maternel. Par ailleurs, nous savons, nous les femmes (et a fortiori les mères), notre excellente capacité à crier très fort pour se faire entendre, sans doute une habitude prise par ces longs siècles de musellement que l'on peine à oublier, bref, il serait décidément facile de les soutenir de tout notre allant. C'est pour cela que je ne le ferai pas. Pas comme ça tout de moins. J'aimerais mieux laisser s'exprimer les personnes concernées si toutefois elles osent le faire et en ont le désir. Alors, y a-t-il un père solo dans l'assistance?!