Amélie Mauresmo maman

Amélie Mauresmo a toujours été une pionnière. Sans cri, sans jamais rien revendiquer. Juste en se contentant d'être. La pudeur et la discrétion elle les a apprises, dit-elle, quand elle a mesuré comment la Une d'un magazine grand public pouvait lui nuire, à elle et à ses aimé-e-s. C'était en 1999. Elle avait 19 ans. Elle était amoureuse d'une femme et jouait un tennis de la gagne. Elle a cru bon de mettre toutes ses joies dans le même filet.  Les demandes d'interviews ont afflué.  Les paparazzis aussi. Côté courts, les clubs de tennis ont enregistré une recrudescence de demandes d'adhésion chez les filles. Côté jardin, Amélie a dû apprendre à se planquer. Pour vivre heureuse... L'expérience lui a donné une leçon.  Dorénavant elle garderait sa vie privée privée se contentant d'être. Sur le plateau de Laurent Ruquier, il y a quelques mois, elle était plus loquace sur sa collaboration avec Andy Murray plutôt que sur son histoire de jeune maman. Du coup l'interview était pliée en moins d'un quart d'heure, comme si Ruquier, un peu sec, ne savait plus quoi dire.

Aujourd'hui, la capitaine de l'équipe des Bleues a annoncé, avec le naturel qui la caractérise, qu'elle passait la main. En avril Aaaron, son fils (nous parlions de l'annonce de sa naissance ici)  son fils né en 2015, va avoir une soeur.

Les  tweets haineux persistent bien sûr. Mais ils ne sont rien à côté de tous les tweets qui saluent l'heureuse nouvelle.  A la regarder vivre ils et elles se sont habitué-e-s. Habitué-e-s à ce qu'une femme qui aime les femmes entraîne une équipe de tennis et fonde une famille. Pendant ce temps, l'actualité du jour rapportait la désunion du couple Jolie/Pitt se disputant la garde de leurs enfants. S'ouvrait aussi le procès des parents de Fiona. Au royaume des mariés au premier regard et des Christine Boutin tout n'est pas pourri pour tout le monde.