Sida : des progrès oui, mais le dépistage est primordial

Cette idée de post sur le VIH nous vient après avoir entendu à la radio le mécontentement de l'association AIDES (Première association française de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites virales). En effet, les personnes atteintes du SIDA (ou simplement porteuse du VIH, ce n'était pas précisé) n'auraient pas le droit de s'inscrire dans certaines grandes écoles ou encore de pratiquer des métiers tels que militaire ou pompier. Probablement de vieux référés datant de l'époque où on ne connaissait que très peu cette maladie. Quelques jours après la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, voici l'occasion de faire un petit rappel sur cette pathologie certes mieux contrôlée mais encore bien (trop) présente.

30 000 personnes vivraient avec le VIH sans le savoir.

Aujourd'hui nous avons les moyens de traiter efficacement la réplication du virus dans l'organisme. Grâce aux médicaments antirétroviraux, nous pouvons obtenir ce qu'on appelle "une charge virale indétectable" chez nos patients. Cela ne veut pas dire que le virus a disparu, il reste caché dans certaines cellules du corps nommées "les réservoirs", mais il ne peut plus se multiplier.

Cela a deux conséquences fondamentales pour les patients :

D'une part, leur système immunitaire n'est plus détruit par le virus, il peut donc se restaurer petit à petit et les patients sont à l'abri d'infections dites "opportunistes" (c'est-à-dire des germes qui profitent de l'état de faiblesse du système immunitaire pour proliférer). Une fois que quelqu'un a présenté une de ces infections, il est alors au stade SIDA de la maladie.

D'autre part, le risque de contamination des partenaires diminue drastiquement et on estime aujourd'hui que le risque de transmission du virus par un patient dont la charge virale est indétectable est quasi nul (à l'exception toutefois des personnes présentant des infections sexuelles simultanées non traitées type syphilis, infection à Chlamydia ou Gonocoque).

Il est impératif actuellement de pouvoir dépister tous les sujets infectés. On estime à 30 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH sans le savoir. S'ils se faisaient dépister nous pourrions alors les traiter ce qui leur éviterait des complications infectieuses dramatiques parfois mortelles type toxoplasmose cérébrale ou pneumocystose, et nous pourrions aussi endiguer la propagation du virus.

En tant que soignants, nous nous associons ainsi à la campagne de cette année pour insister sur le dépistage, primordial aujourd'hui. 

 

Si vous avez des questions sur le sujet, n'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires, nous tenterons d'y répondre dès que possible ! 

Publié par Souriez vous êtes soignés / Catégories : Non classé