Affaire Grégory, l'ADN ne parle pas

 

Est-ce la fin de l’affaire Grégory ? On peut le penser à juste titre. Beaucoup d’espoir reposait dans les analyses ADN d’un certain nombre de scellés de l’affaire. Des cordelettes qui ont servi à tenir les mains et pieds du garçonnet aux différents courriers du corbeau.

 

Les premiers éléments envoyés par le laboratoire lyonnais Biomnis à la cour d’appel de Dijon ferment un peu plus la porte à la possibilité d’élucider ce mystère vieux de 25 ans.

 

Joint ce matin par téléphone, Monsieur Jean-Marie Beney, procureur général de la cour d’Appel de Dijon, confirme les fuites de la presse. « Aucune piste » se dégage de cette expertise.

 

150 prélèvements ont été réalisés. Ils concernaient en premier lieu, les acteurs procéduraux, autrement dit, les magistrats, les gendarmes les premiers experts. Puis les personnes qui avaient un lien de sang avec la victime, les membres de la famille Villemin, puis la famille Laroche. Enfin tous les protagonistes qui avaient une certaine proximité avec le petit Grégory. Résultat, dans aucun de ces prélèvements, on ne trouve un profil ou une concordance avec les échantillons en question.

 

Les analyses avaient déjà écarté d’une façon formelle les parents du jeune garçon. Désormais ce sont tous les acteurs du dossier qui sont écartés. A commencer par celui qui a été pointé du doigt par les enquêteurs dès le début de la procédure : Bernard Laroche. Accusé par la justice,  suspecté et assassiné par le propre père de la victime, il est aujourd’hui en quelque sorte blanchi par la science à titre posthume.

 

A Dijon, on veut croire que le dossier n’est pas clos. Le parquet général n’écarte pas l’hypothèse de lancer une nouvelle série d’expertises. Elles concerneraient les enregistrements de la voie du corbeau. Jean-Marie Beney nous confiait ce matin qu’il faudrait lancer dans un premier temps une expertise de faisabilité pour connaitre la performance de ces bandes sonores, comme cela avait été fait pour l’ADN.

 

En un mot, l’enquête continue mais plus personne n’y croit

Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique