Bernard Tapie déménage

Deux jours après son audition devant la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, Bernard Tapie et l'affaire Adidas continuent à faire des vagues.

Ce matin, Bernard Tapie n'écarte pas l'hypothèse de vendre l'hotel particulier qu'il occupe toujours en partie rue des Saints Pères à Paris. Un bien estimé aujourd'hui à 40 millions d'euros. Ce soir, c'est le Président de la Cour des Comptes, Philippe Séguin, qui annonce par un courrier à Marine le Pen qui l'avait sollicité, que sa juridiction va se pencher à son tour sur le dossier. On ne connait pas encore les conditions exactes de ces nouvelles investigations ni les suites qui pourraient en être données. Mais c'est une nouvelle instance de la République - et pas des moindres - qui entre en jeu.

De son coté, un expert, Emmanuel Jolivet, conseiller général auprès de la Cour internationale d'arbitrage, déclare péremptoire que les honoraires qui ont ou qui vont être perçus par les trois arbitres qui ont rendu la sentence litigieuse en juillet dernier, étaient conformes aux standards. Ceci est en contradiction avec la position développée mercredi matin devant la dite commission par un autre expert. Thomas Clay, professeur à la faculté de droit de Versailles et unique titulaire de la chaire de droit de l'arbitrage, a considéré devant les députés que la somme de 300 000 euros perçus par chaque arbitre était disproportionnée par rapport à la masse de travail réalisé ( très peu d'investigations) et le temps passé sur le dossier (6 mois).

Le sénateur UMP, par ailleurs candidat au poste de Président du Sénat, se déclare favorable à une commision d'enquête parlementaire. Il rejoint là les souhaits de François Hollande et de François Bayrou.

On ne voit pas comment mardi prochain, le Président de la Commission des Finances de l'Assemblée ne pourrait pas annoncer la suite des auditions. On ne voit pas comment les parlementaires se priveraient d'auditionner, entre autres, les ministres concernés par ce dossier. Autrement dit Thierry Breton et Christine Lagarde. La vérité ne peut pas en faire l'économie.

Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique