Fillon porte plainte contre Le Monde

François Fillon lors de son arrivée au bureau politique de l'UMP (Martin Bureau/AFP)

François Fillon a décidé de porter plainte contre le journal Le Monde et deux de ses journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Ces derniers affirment que l'ancien premier ministre a encouragé l'Elysée à "taper sur Sarkozy" afin d'empêcher son retour en politique, notamment en accélérant les procédures judiciaires à son encontre. Il aurait fait cette demande au secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet lors d'un déjeuner au mois de juin dernier.

"Contraire à sa conception de la politique"

Une nouvelle fois François Fillon dément formellement avoir fait état d'une telle requête précisant que les trois personnes présentes à déjeuner; lui-même, Jean-Pierre Jouyet  et Antoine Gosset-Grainville ont démenti l'existence de tels propos. "Quelles que soient les distances prises avec Nicolas Sarkozy, jamais François Fillon ne se livrerait à ce type de manipulation contraire à sa conception et son exercice de la politique" nous affirme fermement son entourage. "Son parcours depuis 30 ans le prouve. Quelle que soit la différence de politique prônée pour l'avenir avec Nicolas Sarkozy, il ne peut avoir fait une telle demande".

Sarkozy grand gagnant

Cette polémique profite à Nicolas Sarkozy lui qui ne manque jamais de dénoncer "les manoeuvres politiques de ceux qui à droite comme à gauche" tenteraient de lui barrer la route. Les soutiens de l'ancien président n'ont pas tardé à le souligner, notamment sur Twitter. Fillon: "Un homme d'Etat?" interroge ironiquement Valérie Debord sur Twitter. "Les masques tombent" renchérit le député UMP Sébastien Huyghe. "François Fillon doit s'expliquer. Il doit dire la vérité aux militants et aux Français" exige Christian Estrosi le maire de Nice. Pour François Fillon une telle polémique pourrait s'avérer dévastatrice auprès des militants de l'UMP, toujours très attachés à l'ancien chef de l'Etat. Contactés, les plus proches conseillers de Nicolas Sarkozy eux n'ont pas souhaité réagir, pour l'instant en tout cas.