François Fillon déclare la guerre à Nicolas Sarkozy

François Fillon en meeting à la Grande-Motte, jeudi 11 juillet.
La guerre Sarkozy-Fillon est déclarée. L'ancien premier ministre n'a pas supporté le "Sarkoshow" lundi à l'UMP, il a donc engagé la bataille pour 2017, jeudi 11 juillet, lors d'un meeting à La Grande-Motte (Hérault). Il a lancé trois attaques.
Pas d'homme providentiel
A la Grande-Motte, François Fillon réplique à l'ancien président : "L'UMP ne peut vivre immobile, congelée, au garde à vous, dans l’attente d’un homme providentiel !". Il ajoute même que "chacun a le droit de vouloir servir son pays et chacun aura le droit d’être candidat aux primaires, mais personne ne peut dire 'circulez ! Il n'y a rien à voir, le recours c’est moi !'" Pas besoin de sous-titre, Nicolas Sarkozy aura compris le message. Son ancien Premier ministre ne lâchera rien, quoiqu'il arrive, pas question de laisser la place à Nicolas Sarkozy si celui-ci se décide à revenir.
Les primaires
Autre angle d'attaque : les primaires de 2016. Nicolas Sarkozy n'en voudrait pas, lui se place du côté des militants : "Le choix par les sondages, c’est fini ! L’auto-proclamation, c’est fini ! Place à une procédure transparente et populaire dont vous serez les arbitres." S'il doit y avoir une compétition, elle aura lieu. En petit comité, le député de Paris  menace : "S'il n'y pas de primaire, le 1er tour sera la primaire". Il laisse ainsi planer la possibilité d'un affrontement à la Balladur-Chirac, comme en 1995.
Le droit d'inventaire
Enfin, Nicolas Sarkozy ne veut pas faire l'inventaire de son quinquennat, François Fillon a décidé le faire lui-même. "Quand on perd des élections, on ne cherche pas d’excuses. Nous avons perdu parce que le sens que nous voulions donner à notre politique ne fut jugé, à tort ou à raison, ni assez lisible, ni assez puissant. Il faut méditer le passé car les Français ont besoin de sentir que nous sommes capables de nous juger avec clairvoyance", déclare-t-il.
L'année à venir sera déterminante. Soit François Fillon parvient à s'installer comme le candidat le plus crédible à droite, soit ce n'est pas le cas et  Nicolas Sarkozy aura l'espace nécessaire pour revenir.
Publié par Guillaume Daret / Catégories : Actu