Deux tracts « vedettes » des départementales.

Marine Le Pen signe un tract sur le marché de Doullens ( Nord). le 5 mars 2015 -Photo P. Huguen-AFP

    Les deux tracts s'opposent sur le fond et sur la forme. Le premier entend montrer la diversité et la force des propositions du FN. Veste bleue marine (!) ouverte sur un chemisier blanc, Marine Le Pen pose pour la circonstance. Son regard dévie légèrement vers la droite (pour celui qui regarde le tract) ; il est tourné vers l'avenir. Son sourire, à peine prononcé, affiche une certaine confiance. Et son image occupe une bonne partie de l'espace.

   La couleur bleue recouvre l'affiche. Elle n'est pas seulement la couleur préférée des Français. Elle était la couleur dominante pour la présidentielle de 2012 et revêt, entre autres, une valeur nationale. La flamme FN et le logo des départementales confirment l'identité visuelle du parti.

    Une présidente, un parti et quelques propositions reprenant les grandes thématiques du programme FN... « départementalisées » pour l'occasion.

 Tract du FN pour les élections départementales.

     Le second tract, en noir et blanc, aux phrases courtes et répétitives, souhaite justement prouver la faiblesse argumentative et politique des adversaires du FN mais aussi leur « obsession » pour le parti d'extrême droite. Il reprend la typographie de La liste de la honte, publiée récemment par le PC ; une sorte de compilation de 55 pages des dérapages des candidats FN. Il est également à situer dans la continuité des propos de Marine Le Pen.

   Comme son allocution, salle Équinoxe, ce samedi 28 février à Paris. Devant un parterre de militants et adhérents du FN, la Présidente s'en est prise quasi-continuellement à l'UMP et au PS : « Ils ont ressuscité le programme commun, en trois points : lutter contre le FN, attaquer le FN, combattre le FN ». Marine Le Pen a insisté sur un autre aspect : la place du FN -  « centre de gravité » - au sein de la vie politique française. Ou sa « réponse » à François Hollande qui estime, devant des lecteurs du Parisien, qu'il faut « arracher les électeurs au FN ». Ce 4 mars, sur le plateau d' iTélé, Marine Le Pen considère que la critique de son parti est devenue le « trouble obsessionnel compulsif de la classe politique française (toc)  le programme commun de l'UMPS ».

Tract du FN pour les départementales de mars 2015