Pelé, plus qu’un joueur

Pelé malade, et c’est tout le Brésil qui retient son souffle – voire le monde du football en général, sinon le monde tout court. Rien d’étonnant si l’on se rappelle qu’Edson Arantes do Nascimento est depuis bien longtemps davantage qu’un génie du foot. Retour en 5 anecdotes sur l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Garanti sans énième top 50 des buts du Rei.

Son prénom est un hommage à T. Edison

Eh oui. A sa naissance en 1940, ses parents lui donnent le prénom Edison, orthographié par erreur Edson sur les registres d’état-civil. La raison ? L’électricité vient d’arriver dans son village natal de Três Corações. Compte tenu du fait que Thomas Edison était à bien des égards un sombre escroc, Pelé aurait plutôt du s’appeler Nikola, en hommages à Tesla. Bref.

C’est un trésor national brésilien

Et ce n’est pas une métaphore. Pour éviter de voir un club européen attirer sa star après la Coupe du Monde, les autorités brésiliennes le déclarèrent en 1961… « Trésor national non exportable » sans tellement lui demander son avis. Devenu lui-même ministre des sports après sa carrière de joueur, Pelé fera adopter une loi qui porte son nom. Équivalent de l’arrêt Bosman en Europe, elle permet aux jeunes footballeurs brésiliens de s'engager où ils le souhaitent.

Il a arrêté une guerre

Enfin presque. Disons qu’il est la cause directe d’un cessez-le-feu entre deux les deux camps ennemis de la guerre civile qui fait rage au Nigéria depuis que la région du Biafra a réclamé son indépendance. En 1967, la tournée mondiale du club de Santos, où joue Pelé, passe pourtant par Lagos, la capitale du Nigéria. La réputation de l’homme aux trois Coupes du Monde est telle que les deux camps s’accordent pour décréter un cessez-le-feu de 48 heures, le temps pour la population de suivre le match-exhibition. 48 heures de pause dans un conflit qui fera deux millions de morts… Même Pelé ne peut pas tout.

Il a fait du cinéma

Enfin presque, là encore. Pelé a joué dans l’inénarrable « A nous la Victoire », OVNI cinématographique signé de John Huston, aux commandes casting improbable : Sylvester Stallone (en gardien de but, parfaitement), Max von Sydow, Michael Caine, Carole Laure… L’intrigue, plus que fumeuse, raconte la tentative d’évasion de prisonniers de guerre dans la France occupée par les Nazis. Pelé y incarne l’un d’entre eux, le caporal… Luis Fernandez, ça ne s’invente pas. Et marque, bien entendu :

Il n’est pas doué pour agiter des drapeaux

2002, 31e Grand Prix du Brésil : Pelé est la personnalité chargée d’agiter le drapeau à damier à l’arrivée des coureurs. Et se loupe complètement puisque il l’agite au passage d’un autre coureur, en retard de deux tours de circuits. Michael Schumacher lui passe sous le nez sans qu’il ne bronche, persuadé d’avoir fait son boulot. L’année suivante, les organisateurs feront appel à Gisele Bundchen qui s'en sortira nettement mieux.

Il a raté l'inratable

C'était promis : pas de vidéo de but. Eh bien c'est tenu : la vidéo qui suit est peut-être l'un des plus beaux gâchis de l'histoire du football.Le 17 juin 1970, à Guadalajara, Pelé réussit l'un des plus beaux gestes possibles pour éliminer le gardien avant de... se trouer, face au but quasi vide. En demi-finale d'une coupe du Monde, c'est peut-être encore plus beau.

 

 

Publié par jcpiot / Catégories : Actu