« Et si j’essayais le polyamour ? »

David Zellaby

La question du sexe, du couple et des relations amoureuses est une thématique récurrente dans les consultations en psychologie. Certains confrères, spécialistes de la question, ont d’ailleurs reçu des formations spécifiques en sexologie, en thérapie de couple ou en thérapie familiale (méfiance tout de même, car les titres de « sexologue » ou de « thérapeute » ne sont pas réglementés).

Parmi les différentes « façons » de vivre une relation amoureuse, le polyamour reste une pratique très marginale, mais qui fait de plus en plus parler d’elle.

Le polyamour, c’est quoi ?

« La semaine dernière, j’ai découvert que ma concubine entretenait une relation extra-conjuguale, qu’elle était amoureuse d’un autre type. Après 10 ans de vie commune, je dois avouer que cette découverte m’a bien secoué : augmentation de ma consommation de tabac, d’alcool, troubles du sommeil et diminution de mon appétit ; chaudes larmes. Curieusement, ma libido s’est rallumée. Nous sommes un couple plutôt libéré, cela ne me dérange pas qu’elle aille voir ailleurs, mais je me doutais bien qu’un jour elle finirait par s’attacher à un autre. On a géré cette crise comme on a pu. Elle n’a pas voulu me quitter, tout en voulant garder l’autre mec à portée de main. C’est ainsi qu’après avoir supporté ses relations sexuelles extra-conjuguales, je suis passé à l’étape suivante, le polyamour, cette pratique qui consiste à accepter qu’elle aime plusieurs personnes en même temps. Techniquement, elle découche deux fois par semaine. La relation est transparente et respectueuse. C’est assez étrange, mais je crois que je suis en train de m’y habituer. »

Vous pouvez lire un autre témoignage de polyamour, un vrai cette fois, en cliquant ici.

Le polyamour, ça peut marcher ?

Toute la question est de savoir si l’on peut aimer plusieurs personnes à la fois. Ce faisant, il faut ensuite affronter les barrières sociales, aller contre les apprentissages culturels, gérer la jalousie. Certains spécialistes considèrent que la monogamie serait le modèle relationnel dominant pour des raisons psychologiques : la jalousie nous pousserait en effet à avoir des attachements exclusifs.  Mais une dimension sociale pourrait également expliquer la monogamie : celle-ci permettrait d’assurer au couple une descendance légitime.

Que les modes de relation amoureuse soient le résultat d’un apprentissage social ou qu’ils soient innés, nous manquons encore de recul pour savoir si le polyamour peut tenir la distance. Le débat reste ouvert.

Pour en savoir plus sur le polyamour, vous pouvez consulter ce site web.