Le stress, c’est quoi ?

porschelinn

Les médias évoquent régulièrement les effets du stress sur notre santé mentale. Récemment, un article paru sur le site psychologies.com s’est même intéressé à la mauvaise influence du stress sur notre « capital beauté ».

Globalement, les différentes sources traitant de ce sujet affirment que le stress nuit à notre santé mentale. Les magazines et autres médias nous proposent d’ailleurs régulièrement des trucs et astuces pour mieux gérer nos réactions de stress.

Pourtant, une interview parue en ce début d’année sur le site d’information atlantico suggère au contraire que le stress serait bon pour notre santé mentale…

Alors pour y voir un peu plus clair dans cette overdose d’informations, voici une mise à jour sur le stress :

Le stress est tout d’abord un état dans lequel le bien-être d’un organisme est menacé par manque de réponse immédiate pour faire face à cette menace. C’est aussi une réponse non spécifique de l’organisme aux exigences de l’environnement.

Si la réponse de stress est dite non spécifique, c’est parce que les modifications biochimiques du stress sont toujours les mêmes, quelle que soit la nature des éléments qui le déclenche. A titre d’exemple, cette caméra cachée produite par Nivea montre certaines conséquences émotionnelles liées au stress, et notamment la peur. Bien que cette caméra cachée soit une « blague », son impact émotionnel sur les personnes piégées n’en est aucunement atténué :

Le stress est une réaction défensive de l’organisme qui provoque une cascade de mécanismes biochimiques :

Tout d’abord, l’hypothalamus déclenche une stimulation de la glande surrénale au niveau des reins. Cette glande libère alors le cortisol (« hormone du stress »). Le cortisol entraîne à son tour des réactions physiologiques qui préparent l’organisme à l’action, notamment l’accélération du rythme cardiaque pour fournir plus d’oxygène aux muscles.

Les stimulations qui provoquent le stress sont appelées stresseurs. Dans certains cas, le stresseur persiste et l’organisme entre dans un état dit de résistance dans lequel il va mobiliser des ressources pour tenter de retrouver un état d’équilibre.

Il arrive malheureusement qu’aucune ressource ne soit disponible pour faire face au stress. L’organisme entre alors dans une phase d’épuisement : l’adaptation est impossible et des troubles plus ou moins importants apparaissent.

Au début de l’humanité, ce syndrome d’alarme avait une valeur de survie car il préparait à la fuite ou au combat. Mais l’évolution de nos sociétés a contraint l’individu à censurer ces réactions primaires au profit de stratégies plus socialement adaptées. C’est cette contrainte sociale qui expliquerait en partie la souffrance psychologique liée au stress.

Le stress est donc indispensable à notre survie et permet de nous adapter à une situation donnée de notre environnement. C’est un système de défense lié à la vie elle-même et qui ne peut donc être évité.

Source : Cottraux, J. (2001). Les thérapies comportementales et cognitives. Masson.