Les traumatismes mortels du football américain, sport roi aux Etats-Unis

Ce sport très violent est responsable de nombreuses commotions cérébrales mortelles. Dans certains cas, le décès intervient des mois après le choc

C'est le sport national aux États-Unis. Le football américain est une industrie à plusieurs milliards de dollars avec son rendez-vous sacré du Super Bowl. 1 million de jeunes garçons pratiquent ce sport, rêvant de devenir quarterback ou capitaine. Mais après des chocs violents, de nombreux sportifs décèdent régulièrement des suites de commotions cérébrales.

En moyenne, une quinzaine de jeunes joueurs meurent sur le coup chaque année, mais les médecins estiment que seulement la moitié des traumatismes crâniens est détectée. Résultat, beaucoup décèdent de séquelles diverses après une longue déchéance. James Ransom est mort à l’âge de 13 ans, un an après avoir reçu un choc violent. Après des mois de souffrance, le jeune garçon a fini par se suicider. Dépression, perte de neurones, cette maladie s'appelle l'encéphalopathie traumatique chronique et peut se développer des années après un traumatisme.

Un reportage de Loïc de la Mornais, Arielle Monange, Rebecca Suner et Fabien Fougère 

Quand le yoga rend chèvre aux États-Unis

Réaliser la posture du chat lors d'une séance de yoga, avec une chèvre sur le dos ? C'est possible ! La nouvelle tendance vient des États-Unis, plus précisément de l'ouest du pays. Depuis, les adeptes de méditation accourent pour s'essayer à cette dernière folie. Outre Atlantique, le "Goat Yoga", ou "Yoga chèvre" a le vent en poupe. 

Terminés les cours de méditation dans les salles de gym habituelles. Le yoga se pratique désormais dans les fermes, en plein air. Le "Goat Yoga", (comprenez "Yoga chèvre") est la dernière tendance aux États-Unis, en matière d'exercice physique. 

Tandis que les yogis exécutent avec mimétisme les différentes postures du professeur, des chèvres naines guinéennes - 50 cm au garrot à l'âge adulte - gambadent à leur guise parmi les tapis. En équilibre sur le dos des participants, ou mastiquant leur chevelure, les mammifères aident, à leur façon, à détendre l'atmosphère. Les mouvements, parfois gênés par le passage des animaux, s'effectuent au rythme des bêlements. Difficile dans ces conditions de garder son sérieux. Mais c'est certainement cette distraction que recherchent les yogis. Fous rire garantis !

Selon des études cliniques, la présence des chèvres aurait des vertus bénéfiques lors de la méditation. L'interaction avec l'animal favoriserait l'évacuation du stress, pour laisser place à un sensation d'apaisement.

Plusieurs fermes aux États-Unis proposent ce concept, mais il faudra patienter avant de pouvoir le tester. Face à l'engouement, les organisateurs ont été contraints d'orienter les participants vers des listes d'attente.

Yelen BONHOMME-ALLARD

"The Dark Side", le documentaire d'Al-Jazeera, enquête sur l'usage des hormones de croissance par les joueurs de football américain, dont le célèbre Peyton Manning.

Une caméra cachée relance la polémique sur le dopage dans le football américain

Will Smith dans "Concussion" ("Commotion")

Will Smith dans "Concussion" ("Commotion")

La semaine dernière, la sortie du film Concussion dans les salles américaines illustrait le danger qui pèse sur la santé des joueurs de football américain. Will Smith y campe un médecin qui découvre le lien entre les maladies mentales des joueurs et le nombre de coups à la tête encaissés au cours de leur carrière. La NFL, la ligue nationale de football, tente de le faire taire à tout prix. Le film est basé sur l'histoire du docteur Bennet Omalu, qui a découvert une maladie du cerveau qui affecte largement les joueurs de football américain. 

Peyton Manning

Peyton Manning

Cette fois-ci, ce n'est pas une fiction, mais un documentaire qui révèle une autre menace pour la santé des athlètes. Diffusé par Al Jazeera ce dimanche, "The Dark Side: Secrets of the Sports Dopers" ("Le côté obscur : les secrets des toxicos du sport") laisse à penser que plusieurs stars du baseball et du football américain, dont Peyton Manning des Denver Broncos, ont utilisé des hormones de croissance pour accroître leurs performances sur le terrain. 

Le documentaire d'Al-Jazeera (en anglais) :

Un documentaire en caméra cachée

La caméra cachée d'Al-Jazeera suit un athlète britannique, Liam Collins, qui prétend être à la recherche de substances illicites. Face à la caméra, un pharmacien affirme que plusieurs athlètes célèbres ont bénéficié d'un traitement aux hormones dans sa clinique anti-âge. Parmi eux, le célèbre joueur de football américain Peyton Manning.

Après la diffusion du documentaire, le chef de la clinique concernée a affirmé dans une déclaration que le pharmacien en question était un "ancien stagiaire non payé" et que ses allégations étaient fausses. Il ajoute que ce dernier ne travaillait pas à la clinique en 2011, au moment où Manning aurait reçu un traitement aux hormones.

Quant au pharmacien, il a officiellement désavoué ses propres propos. Dans un email à Al-Jazeera, il a ajouté qu'il avait fait ses déclarations à un moment où il était bousculé, du fait du décès de son/sa fiancé(e).

Peyton Manning a lui publiquement démenti avoir été dopé. D'autres sportifs mentionnés dans le documentaire d'Al Jazeera ont fait de même.

Les joueurs de la NFL ont été testés pour la première fois en 2014

Depuis 2014, la prise d'hormones est sanctionnée par 4 ans de suspension au minimum pour les joueurs de football américains testés positifs. Certains scientifiques anti-dopage ont émis des doutes quant à la fiabilité des tests mis en place. 

Ces hormones "stimulent la croissance et la division des cellules", expliquait le WSJ dans un article publié en 2014. C'est pourquoi elles sont prescrites aux enfants qui souffrent d'un déficit de croissance, voire comme une substance anti-âge pour les adultes. Elles accélèrent donc le développement de la masse musculaire des joueurs et leur permet de récupérer plus rapidement. Selon de récentes études citées par le WSJ, leur utilisation comporte des risques, dont celui de développer un cancer.