Photo AFP

"Shutdown" aux États-Unis : les parcs nationaux sont fermés

Les premiers effets de la crise du "shutdown" commencent à se faire sentir. De nombreuses administrations ont dû fermer leurs portes.

Une simple balade aux pieds du célèbre Golden Gate à San Francisco (États-Unis) est impossible. Classé parc national, le site est fermé en raison du "shutdown", la fermeture d'un certain nombre d'administrations. Dans un parc des montagnes Rocheuses, les routes sont également fermées. Sur fond de discorde au sujet du mur à la frontière mexicaine, Donald Trump n'a pas pu faire voter le budget au Sénat. Les fonctionnaires non indispensables comme les rangers des parcs, sont renvoyés chez eux, au chômage technique et sans salaire.

La statue de la Liberté ouverte

Certains parcs, comme le mont Rushmore, restent accessibles aux risques et périls des visiteurs, car aucun service de secours n'y sera disponible. D'autres, comme les grands sites de l'Utah à l'image de Bryce Canyon restent ouverts. Le répit est le même pour la statue de la Liberté à New York. Dans ces cas-là, les gouverneurs des États ont pioché dans leur fond d'urgence pour payer le personnel. Le sapin de Noël de Washington près de la Maison-Blanche, classé monument national, est par contre, lui aussi fermé. Les sénateurs, eux, ne reviennent au congrès que jeudi 27 décembre.

Le dernier kilomètre avant la livraison à domicile est souvent le plus compliqué à gérer pour les transporteurs. Aux États-Unis, le site Amazon a désormais recours aux particuliers pour livrer ses clients.

Amazon : des particuliers pour livrer vos colis

Le dernier kilomètre avant la livraison à domicile est souvent le plus compliqué à gérer pour les transporteurs. Aux États-Unis, le site Amazon a désormais recours aux particuliers pour livrer ses clients.

À quelques jours de Noël, le centre d'expédition Amazon du New Jersey (États-Unis) tourne à plein régime. Pour livrer ces millions de colis à temps, les employés habituels ne suffiront pas. Le géant américain a donc créé une nouvelle catégorie de livreurs : de simples particuliers. De chez lui, cet habitant de Virginie va choisir ses horaires de travail sur l'application Amazon Flex. Machi McFarlane prend ensuite son véhicule personnel en direction du centre de tri Amazon local.

50 euros pour deux heures de travail

Comme lui, une centaine de particuliers fait la queue. Une étagère de colis est spécialement préparée au préalable pour les conducteurs. Pour deux heures de travail, Machi McFarlane sera payé environ 50 euros. Même en comptant le prix de l'essence, ce salaire est largement supérieur au salaire horaire moyen de Virginie.

Un reportage de Loïc de la Mornais, Fabien Fougère et Rebecca Suner. 

À Wall Street, les salaires n'ont jamais été aussi élevés. Photo : Pixabay

Le retour des salaires XXL à Wall Street

À Wall Street, les traders ont gagné en moyenne un peu plus de 367 000 euros de salaire et de bonus en 2017, soit une hausse de 13%.

Plus riches aujourd'hui qu'avant la crise de 2008. À la bourse de New-York, les salaires des traders, des gérants de fortune et des banquiers d'affaires n'ont jamais été aussi élevés. Pour ces professions, l'année dernière, le revenu moyen, salaire et bonus compris, a dépassé celui d'il y a dix ans. De 400 000 dollars en 2007, il est passé à 422 500 dollars en 2017, soit 367 400 euros.

Les bonus ont progressé de 17 %

Ces revenus en hausse sont liés aux excellents profits de la bourse américaine. L'économie, la croissance, se portent très bien ; le chômage est à son plus bas niveau historique. À Wall Street, ce sont les bonus qui ont augmenté le plus. Ils représentent 40% de la rémunération totale des financiers. En 2017, ils ont progressé de 17%, la plus forte hausse depuis dix ans. "Après la crise de 2008, la politique des bonus avait été encadrée par Barack Obama, Donald Trump a tout dérégulé. Il n'y a aujourd'hui plus aucune limite à Wall Street", conclut Agnès Vahramian, en direct de Washington.

Reportage d'Agnès Vahramian, Fabien Fougère, Arielle Monange et Constance Longobardi

Le chef français Daniel Boulud est présent aux États-Unis depuis plus de quinze ans. Photo Daniel Boulud/Facebook

Passeport pour une nouvelle vie: une charcuterie à la française à New York

Un Parisien, un Bordelais et un Lyonnais se sont lancés dans la charcuterie à New York.

À New York (États-Unis), il n'y a pas que les gratte-ciels et les repères touristiques. Il y a une autre institution que les New-Yorkais connaissent bien : Daniel Boulud. Un nom, et plusieurs restaurants. C'est un grand chef français présent aux États-Unis depuis plus de quinze ans. Pour lui, la charcuterie c’est sacré et il en propose de nombreuses à la carte. Il change ses saveurs quatre fois par an, en fonction des saisons. Pour ce Lyonnais d'origine expatrié aux États-Unis, la charcuterie de qualité est indispensable pour avoir une bonne carte.

"Une charcuterie façonnée à la française"

Aurélien a été son charcutier pendant cinq ans. Il vient de s'installer dans le Queens à son compte pour vendre au détail sur internet. Il apprend à ses assistants américains les bases de la charcuterie française. Pour tenter de se faire un nom, il applique les recettes les plus anciennes et va lui-même chercher la matière première à la campagne. Son fournisseur n'utilise pas de pesticides: c'est le circuit vert. Au coeur de Manhattan, Aurélien retrouve David, un restaurateur parisien installé depuis vingt ans. Il apprécie les inventions d'Aurélien qui suit les saisons. David a été élu "meilleur burger" en 2016.

Reportage de Jacques Cardoze, Thomas Donzel, Courtney Vinopal et Arielle Monange

Donald Trump s’entretenant par téléphone avec le président mexicain Enrique Pena Nieto au sujet du nouvel accord commercial entre les Etats-Unis et le Mexique. Photo: AFP / Mandel Ngan

Désaccords autour de l’Aléna, ce traité de libre-échange que Trump veut renégocier

Alors que les États-Unis et le Mexique viennent de conclure un nouvel accord commercial, c’est au tour du Canada de renégocier l’Aléna avec le président américain. Retour sur les points de blocage.

D’abord quelques chiffres : les échanges commerciaux entre les États-Unis, le Mexique et le Canada représentent un peu plus de 1 000 milliards de dollars (environ 850 milliards d'euros) par an. Depuis l’entrée en vigueur de l’Aléna en 1994, les accords commerciaux entre les trois pays ont triplé ; les droits de douane ont même été totalement supprimés en 2008.

Mais selon un rapport du Congrès américain, l’accord a eu peu d’impact sur l’économie américaine : les échanges entre les trois pays auraient entraîné une augmentation de 0,5% du PIB américain. Des résultats économiques peu convaincants pour Donald Trump qui accuse les deux pays de dumping social, creusant le déficit commercial des États-Unis.

Les retombées pour l’emploi difficiles à évaluer

C’est sans doute le principal sujet de crispation chez les Américains : l’Aléna a-t-il favorisé ou non la création d’emplois aux Etats-Unis ? Officiellement, il aurait créé quarante millions d’emplois dont vingt-cinq millions aux Etats-Unis. Mais le rapport du Congrès américain fait état de 600 000 suppressions d’emplois, principalement dans le secteur secondaire, depuis son entrée en vigueur. Selon le think tank Economic Policy Institute, les pertes d’emplois du fait de délocalisations s’élèveraient même à plus de 800 000. Il est toutefois difficile d'établir que la cause soit à imputer uniquement au traité de libre-échange.

Les règles autour de l’industrie automobile, une "catastrophe" pour Trump

Le président américain considère que l’entrée en vigueur du traité, il y a plus de cinquante ans, était une catastrophe pour les salariés américains, en particulier pour ceux du secteur automobile. Soutenant des mesures économiques davantage protectionnistes, Donald Trump a multiplié les menaces à l’égard de constructeurs américains comme Ford qui avait dû, dans un premier temps, renoncer à l’ouverture d’une usine au Mexique. Mais la sortie de l’Aléna pourrait provoquer la suppression de 50 000 emplois dans l’industrie automobile. Si les détails concernant ce nouvel accord ne sont pas encore connus, celui-ci prévoirait une augmentation des pièces détachées d’origine américaine et régionale pour les véhicules assemblés au Mexique.

La clause "Sunset"

Afin de réévaluer de manière permanente le nouvel accord trilatéral commercial, les États-Unis souhaitent instaurer une mesure qui permettrait, au bout de cinq ans, de mettre un terme à l’Aléna à moins que les trois pays se mettent d’accord pour sa prolongation. Une clause jugée "insensée" par le Premier ministre canadien Justin Trudeau puisqu’elle nuirait aux investissements à long terme du Canada.

Le prise en compte de l’environnement

Le Canada veut profiter de cette renégociation du traité commercial pour y inclure certaines mesures environnementales. Pour la ministre canadienne des affaires étrangères, Chrystia Freeland, cette nouvelle version devra s'assurer "qu'aucun État-membre de l'Aléna ne puisse réduire la protection de l'environnement en vue d'attirer les investissements" et que tous "multiplient leurs efforts pour s'attaquer aux changements climatiques". Pour le moment, Washington ne s’est pas montré prêt à adopter ces deux mesures.

H.G

Donald Trump s'est coiffé d’un casque de mineur lors d’un discours électoral à Charleston, le 5 mai 2016. © AFP Brendan Smialowski

Trump relance la production de charbon

Après le gel des normes environnementales liées à l'industrie automobile, Donald Trump veut relancer les mines de charbon. 

Le charbon, c'était l'or noir de l'Amérique. Il comptait des milliers de mines à travers le pays. En cinq ans pourtant, 200 000 emplois ont été supprimés dans cette industrie. Mais Donald Trump a promis son grand retour. "On va sauver cette industrie, croyez-moi ! J'adore les mineurs", avait lancé le président américain au cours d'un meeting.

Une industrie très polluante

Dans les mines de Virginie Occidentale, les mineurs veulent y croire. "J'ai vécu les meilleures années du charbon, j'ai aussi vécu les pires", explique Fred Stinson, un mineur qui travaille depuis 47 ans. "On a été au chômage pendant 21 mois. Depuis que Trump est arrivé, on a repris le travail", se réjouit un mineur. "Obama était ouvertement contre le charbon. Il nous a imposé plein de nouvelles règles, et ça a failli nous achever. Les gens ne comprennent pas", déplore Bill Willim Adams, le patron de la mine. Dans la région, le charbon a vécu une longue agonie. Avec la dérégulation, l'embellie arrive.

Reportage d'Agnès Vahramian, Régis Massini et Andreane Williams

BMW victime du protectionnisme

À la suite des mesures de protectionnisme voulues par le président américain, une taxe sur les voitures étrangères est notamment à l'étude. Une folie pour les géants de l'automobile. Reportage à Spartanburg (Caroline du Sud).

Une taxe sur les voitures étrangères est à l'étude outre-Atlantique. Mesures de protectionnisme voulues par Donald Trump oblige, elle pourrait prochainement voir le jour, ce qui inquiète les géants de l'automobile. Parmi eux, l'allemand BMW. Sa plus grande usine au monde se trouve aux États-Unis. À Spartanburg (Caroline du Sud), 10 000 employés produisent pas moins de 1 400 véhicules par jour.

Le coût de fabrication des véhicules pourrait grimper en flèche 

L'usine fait vivre toute une région, mais depuis que Donald Trump menace de taxer les importations dans le secteur, les employés comme sous-traitants craignent d'en être les premières victimes. La marque allemande produit sur place quatre modèles de voiture. Huit milliards de revenus par an qui sont désormais aux premières loges de la guerre commerciale. Car pour produire tous ces véhicules, BMW doit importer un certain nombre de pièces de l'étranger. Ainsi, si Donald Trump met à exécution sa menace de taxer les importations, le coût de fabrication de ces véhicules pourrait grimper en flèche.

Reportage d'Anne-Charlotte Hinet, Fabien Fougère et Andreane Williams

Chine/États-Unis : la guerre des taxes frappe le soja

Les États-Unis ont confirmé qu'ils appliqueraient une surtaxe de 25% sur une centaine de produits chinois à partir du 6 juillet. Pékin répliquera en taxant notamment le soja. Un vrai souci pour les producteurs américains qui exportent un tiers de leur récolte vers la Chine.

Le soja américain est pris dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. L'agriculture est un secteur clé : près de 3 millions d'emplois en dépendent. La Chine est le principal client de cette céréale : elle importe 33% de la production nationale. 25% de droits de douane en plus sur le soja exporté, c'est une énorme perte pour ces agriculteurs : "On est très inquiets, parce que ces droits de douane vont rendre nos produits plus chers,explique Jay Magnussen, agronomiste chez Archer Coop. On aura moins de commandes à l'export, et donc au final, on va perdre de l'argent"

"Le Président Trump cherche un accord comme il l'a fait dans ses affaires"

Ces dernières semaines, le prix du soja a déjà baissé de 12 %. Pour les Kimberley, fermiers de Maxwell, dans l'Iowa, "Les Chinois savent parfaitement ce qu'ils font quand ils nous visent. Ils savent que le Midwest, c'est le coeur des supporters de l'administration Trump". Comme les Kimberley, la majorité des fermiers ont en effet voté ici pour Donald Trump, et continuent de le soutenir aujourd'hui. "Le président Trump cherche un accord comme il l'a fait dans ses affaires. Maintenant, il le fait en politique", analyse Grant Kimberley. Certains agriculteurs sont donc prêts à supporter le cout des représailles chinoises pour le "bien" de leur pays. La Chine doit appliquer ses taxes douanières le 6 juillet prochain.

Reportage d'Agnès Vahramian, Thomas Donzel, Courtney Vinopal et Fabien Fougère

Les autistes, nouveaux talents de la Silicon Valley

Dans la Silicon Valley, temple de la créativité et des nouvelles technologies, des entreprises recrutent de plus en plus d'autistes Asperger.

En Californie (États-Unis), dans la Silicon Valley, des entreprises recrutent de plus en plus d'autistes Asperger. Pourquoi ? "Tout simplement parce que les autistes Asperger sont plus efficaces au travail, dans certains domaines, notamment l'informatique, ou encore la création artistique", rapporte Jacques Cardoze, envoyé spécial à Washington (États-Unis). "Mais aussi parce qu'il faut bien le dire, c'est un vrai problème de santé publique : il y a urgence, on estime que cette population va représenter 2% de la population totale dans quelques années contre 1,7% cette année."

La Californie offre chaque année plus de contrats aux salariés autistes. Evan Rochte est l'un d'eux : à 35 ans, il vit en colocation et a été embauché par une société de Los Angeles. C'est en fait son premier emploi. "C'est très difficile de trouver un emploi, parce qu'on doit passer un entretien d'embauche. Je crois que le problème, c'est la première impression que vous projetez sur les autres. Et malheureusement, les autistes comme nous ont des gestes et des attitudes qui peuvent surprendre. On ne s'en rend même pas compte, mais celui qui est en face ne comprend pas".

7% d'autistes employés aux Etats-Unis

Evan se répète en permanence tout ce qu'il doit faire pour ne rien oublier, un peu comme s'il avait toujours un pense-bête dans la tête. "Je marche pour aller au boulot. Là je peux traverser la rue", se dit-il à haute voix. Dans la vie de tous les jours, il est parfaitement autonome ; c'est le fait d'être employé qui l'aide à s'accomplir et c'est ce qu'il souhaite à tous les autistes. Si Mindspark emploie majoritairement des autistes, c'est parce qu'Evan et ses collègues sont dotés d'une intelligence particulière. Leur force, c'est la résolution de bugs informatiques. Tous disposent de capacités mémorielles, de concentration et de calcul plus élevées que la moyenne : "Il y a quelque chose en moi qui fait que ça répond à un besoin, témoigne Will. Si dans un programme, je vois un défaut, je me dis 'ça, ça ne va pas, et là non plus et là non plus'. Du coup, je commence à corriger, et c'est drôle, mais je n'arrive plus à débrancher". Aujourd'hui, 7% des personnes autistes trouvent un emploi aux États-Unis ; c'est trop peu au regard d'une population qui ne cesse d'augmenter.

Reportage de Jacques Cardoze, Thomas Donzel, Clément Voyer, Andreane Williams, Clément Voyer

Donald Trump à la Maison Blanche. ©Nicholas Kamm/AFP

Donald Trump lance sa «guerre commerciale»

Les Etats-Unis vont appliquer d'importantes taxes douanières, principalement sur l'acier et l'aluminium en provenance de l'Union européenne, du Canada, du Mexique et de la Chine. Le bras de fer est engagé entre Washington et ses partenaires commerciaux.

Union européenne

C'est décidé : Washington va imposer à Bruxelles des taxes douanières sur l'acier (25%) et l'aluminium (10%), mettant fin au sursis temporaire accordé à l'Union européenne.

Dès sa campagne électorale, Trump l'avait clamé : « America first ». Avec cette mesure, il entend protéger les entreprises et les emplois aux Etats-Unis. « Je pense que cette décision est une erreur à plusieurs égards, a commenté Emmanuel Macron, président français. [...] Elle répond à des déséquilibres internationaux qui existent de la pire manière, c'est-à-dire en fragmentant et en faisant du nationalisme économique. Et le nationalisme, c'est la guerre. »

Les Européens vendent environ 5 milliards d'euros d'acier et 1 milliard d'euros d'aluminium aux Etats-Unis. Selon la Commission européenne, les droits de douane pourraient coûter 2,8 milliards d'euros. L'Allemagne serait la plus sévèrement touchée. En réaction, l'UE porte plainte à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Autre sujet de préoccupation : la mise en place de taxes sur les importations de voitures. Avec BMW, Mercedes, Porsche, Audi et Volkswagen, l'Allemagne est encore une fois particulièrement concernée. En 2017, ces constructeurs ont vendu 1,35 millions de véhicules légers aux Etats-Unis. L'industrie automobile représente 800 000 emplois en Allemagne.

Mexique et Canada

Le Mexique et le Canada vont eux aussi être soumis aux tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium. Pourtant, des discussions étaient, et sont toujours, en cours afin de moderniser l'accord de libre-échange Alena. Elles « prenaient plus de temps qu'espéré », a retorqué le secrétaire américain au commerce, Wilbur Ross.

« Ces tarifs sont un affront au partenariat de sécurité établi de longue date entre le Canada et les Etats-Unis, et un affront aux milliers de Canadiens qui se sont battus et sont morts aux côtés de leurs camarades américains », a réagi Justin Trudeau, premier ministre. Avec 16% d'importations, le Canada est le principal fournisseur d'acier aux Etats-Unis. Ottawa a donc rapidement riposté. Dès le mois de juillet, le pays va imposer jusqu'à 16,6 milliards de dollars canadiens de taxes sur les produits américains. Un montant qui correspond au total des exportations d'acier et d'aluminium vers les Etats-Unis en 2017.

Idem au Mexique : des mesures équivalentes vont être imposées sur divers produits dont certains aciers, fruits et fromages.

Chine

Le 29 mai, la Maison Blanche a déclaré que des tarifs douaniers de 25% seront imposés à la Chine. La liste finale des produits sera annoncée au plus tard le 15 juin. Trump compte ainsi mettre fin à un « commerce déloyal » et à un « vol de propriété intellectuelle ». « Un ralentissement (économique) de la Chine en raison de taxes douanières serait dommageable pour les autres économies asiatiques et hors d'Asie, pour l'Allemagne », estime Oxfords Economics.

La Chine n'avait déjà pas bénéficié d'exemption temporaire sur les taxes de l'aluminium et de l'acier. Dès le mois de mars, Pékin avait donc menacé d'appliquer des droits de douane sur 128 produits américains. Conséquence ? Une escalade de menaces entre les deux pays, jusqu'à une trêve de courte durée.

C.L