[Revue de presse] Barack Obama accorde des dernières réductions de peines

A moins de deux jours de la fin de son mandat, Barack Obama offre des réductions de peines et son pardon à plus de 250 prisonniers, "le plus souvent des vendeurs de drogues," selon Charlie Savage dans son article pour le New York Times. Ce nombre s'élève à 273 pour le Washington Post, "en tout, le président a réduit les peines de prison de 209 personnes et en a pardonné 64 autres". Le Wall Street Journal quant à lui, annonce que Barack Obama a offert son pardon à 212 prisonniers.

273 prisonniers ont reçu des réductions de peines ou le pardon du président selon le site officiel de la Maison-Blanche dans une déclaration faite mardi, "aujourd'hui, 273 prisonniers ont appris que le président leur avait donné une seconde chance". Cela vient à nous demander si tous les médias Américains vérifient leurs sources?

Site internet de la Maison-Blanche

Site internet de la Maison-Blanche

Néanmoins, tous se mettent d'accord pour dire que depuis 2014, Barack Obama a réduit des peines de prison à 1385 individus. "Plus que n'importe quel autre président," affirment le Washington Post et le Wall Street Journal dans une formulation de phrase exactement identique.

Tous concentrent leurs articles sur une lanceuse d'alerte qui a fait beaucoup parler d'elle ces dernières années: Chelsea Manning, une ancienne analyste du renseignement de l'armée Américaine.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

En 2010, elle avait envoyé à Wikileaks des documents militaires classifiés secrets, et avait été jugéee par la justice militaire qui "lui a donné la plus longue peine de prison jamais donnée par les États-Unis pour des lanceurs d'alertes" écrit le New York Times. Elle devait rester en prison 35 ans.

Ces journaux citent également le républicain Paul Ryan, Président de la Chambre des représentants, "C'est tout simplement scandaleux" a-t-il déclaré.

Le NYT  explique avec plus de détails l'avis de Paul Ryan quant à la décision du président. Le journal le cite également lorsqu'il dit que c'est une décision qui met en danger la sécurité nationale. "Président Obama laisse maintenant derrière lui l'idée que ceux qui compromettent notre sécurité nationale ne seront pas tenus responsables pour leurs crimes" dit-il dans une déclaration à la presse mardi 17 janvier.

Un haut responsable de l'administration d'Obama défend la décision de ce dernier en expliquant que Chelsea Manning avait compris et avait déjà payé pour son crime. Il s'exprime au Wall Street Journal  sous le couvert de l'anonymat pour des raisons de sécurité, "Chelsea Manning est quelqu'un qui a accepté la responsabilité de ses actes".

Le Président-élu Donald J. Trump avait expliqué en 2010 vouloir la peine de mort pour Manning.

Lorsque Chelsea Manning a été arrêtée en 2010, elle s'appelait Bradley Manning à ce moment-là, explique le Washington Post. Seulement 24 heures après son arrestation, Chelsea Manning a expliqué être transsexuelle et voulait qu'on l'appelle par son nouveau prénom: Chelsea.

Elle avait commencé à prendre des hormones pour avoir petit à petit l'apparence d'une femme. Lorsque sa peine a été exécutée, elle n'avait pas encore eu sa chirurgie de réattribution sexuelle.

Le New York Times déclare qu'elle avait été envoyée dans une prison pour hommes au Kansas, "la décision d'Obama était de sauver Madame Manning, qui a essayé de se suicider deux fois l'année dernière, alors qu'elle se retrouvait en situation difficile en tant que transsexuelle dans une prison pour hommes".

Chelsea Manning est déjà emprisonnée depuis 7 ans et sera libérée le 17 mai prochain.

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Le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal ont brièvement parlé de James E. Cartwright, un général de l'armée Américaine qui avait menti au FBI lorsqu'il avait donné des informations classées secrète à des journalistes à propos du programme nucléaire iranien. Cartwright faisait partie de l'équipe de sécurité Nationale de l'administration Obama et se considérait comme proche du président.

Il avait plaidé coupable lors de son procès et sa sentence devait être prononcée avant la fin du mois. Il n'aura donc passé aucun jour en prison, explique le New York Times.

Clémentine Boyer Duroselle