[Revue de presse] Changement climatique: désespoir des habitants d'Alaska

 

Le New York Times du mardi 29 novembre consacre une double page aux habitants d'Alaska qui se retrouvent obligés de fuir leurs villes pour survivre.

Erica Goode est connue au New York times pour ses grands reportages. Cette fois-ci elle raconte l'histoire du petit village de Shaktoolik, à l'ouest de l'État, qui se bat pour survivre.

Le changement climatique les affecte directement; tempêtes, montée des eaux, vents violents qui détruisent les habitations... "Les énormes tempêtes sur la côte ouest sont différentes de celles de Miami ou New Orleans. Elles sont beaucoup plus fortes, les ouragans peuvent atteindre la catégorie 1 (sur 5), et leurs diamètres sont dix fois plus gros, donc elles couvrent une plus large zone et durent plus longtemps," explique Robert E. Jensen, un chercheur de l'organisation Army Corps of Engineer Research and DevelopmentCenter.

Les habitants de Shaktoolik pensent que ces tempêtes sont de plus en plus fréquentes et puissantes, selon Erica Goode .Cependant, ces tempêtes ne sont pas la raison principale des inquiétudes des alaskains, le littoral subit l'effet direct de la montée des eaux, " l'eau arrive presque à leurs seuils de porte," explique le New York Times.

La hausse des températures est la première conséquence des émissions massives de gaz à effet de serre. Les glaciers fondent à une vitesse inattendue, ce qui fait de l'Alaska une cible facile.
La ville a déjà été déplacée trois fois par le gouvernement Américain, cependant les localisations n'ont en aucun cas réglés le problème et coûtent plus de 200 000€ à la ville et au gouvernement  à chaque fois.

Maintenant, les habitants doivent choisir entre rester dans le village et trouver un moyen pour lutter contre la montée des eaux, ou bien déménager une quatrième fois."Le gouvernement a choisi des lieux qui mettent ce village à la merci des tempêtes sévères," explique la journaliste du New York Times.

Cette fois-ci, Shaktoolik a choisi de rester où elle est et de construire des barrages et protections pour ses habitants en cas de montée des eaux.

Clémentine Boyer Duroselle