[Revue de presse] Le New York Times s'en prend à Donald Trump, ce dernier contre-attaque

Le New York Times (NYT) qui est délibérément contre le président élu, Donald J. Trump, lui accorde 6 pages et 12 articles décortiquant son programme, ses idées et son comportement dans une section appelée "le 45e président". Mr. Trump, déjà en conflit avec le journal, a répliqué dans une série de tweets critiquant la ligne éditoriale du New York Times.

Background check - Vérification des antécédents

Mr. Trump et Mr. Giuliani, ancien maire de New York, sont amis de longue date. Ils se rencontrent régulièrement dans les soirées mondaines de la haute sphère de New York. Mr. Giuliani était un fervent défenseur du Parti Démocrate jusqu'en 1970 où il s'est rabattu du côté des Indépendants. Ce n'est que 10 ans plus tard, dans les années 80, qu'il est officiellement devenu Républicain.

Rudy Giuliani est pressenti pour le poste de secrétaire d'État de l'administration Trump. C'est là que le NYT attaque. Mr Giuliani a travaillé avec le groupe d'opposition du gouvernement Iranien Mujahedeen Khalq, réputé marxiste, "acceptant de l'argent alors que ce groupe était sur la liste des terroristes au département d'État," explique le NYT.
Le journal se questionne également sur le choix de Donald J. Trump qui offre à l'ancien maire un poste à la Maison Blanche.

Le journal explique que James A. Thurber, directeur du Center for Congressional and Presidential Studies à American University, pense que son passé devrait le disqualifier pour un tel poste : "cela créer un conflit d'intérêts avec les chefs d'Etats des pays avec qui il a travaillé," explique Thurber au NYT.

Behind the scenes - Les coulisses

"Je suis le seul qui connait les noms des finalistes," déclare Trump dans un tweet après avoir reçu des critiques et des appels de mécontents, disant qu'il prenait trop de temps pour choisir les candidats aux postes importants de son administration.

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Tweet de Donald J. Trump: " Comme je décide de mon cabinet et de pleins d'autres postes, c'est un processus très organisé. Je suis le seul qui connaitt les noms des finalistes."

Au sein même du parti, les politiques se font la guerre pour avoir les positions les plus convoitées. Et au contraire, certains membres du Parti républicain refusent de s'investir dans l'administration Trump, créant un drame dans le parti. "Il y a quelques complications dans ce processus parce que Donald J. Trump, qui n'a pas d'expérience en politique ou à Washington, [...] n'a pas beaucoup de contacts avec les politiques des administrations du père et du fils Bush (ndlr: Trump ne peut donc pas s'en inspirer)", écrit le NYT.

Policy directions - Les directions politiques

"Pendant sa campagne présidentielle, Donald J. Trump a éreinté le Département des anciens Combattants, le sommant de "désastreux" et de "département le plus corrompu des États-Unis".
Le NYT donne tout de suite le ton. Ce département rencontre en effet quelques difficultées de gestion et de finance.
"Donald J. Trump sera-t-il capable de le sauver?", se demande le quotidien.
Selon le NYT, l'administration Trump voudrait prouver que les idées républicaines en matière de santé publique sont bien meilleures que les idées démocrateslaissant complètement de côté l'amélioration des soins de santé pour les vétérans.

Le département des anciens Combattants sert en moyenne 6 millions de vétérans par an. Cela coûte à l'Etat plus de 170 milliards d'euros chaque année.

Trump compte bien prendre soin des anciens combattants et veut augmenter le budget qui lui ait accordé chaque année. Cependant il veut faire cela en augmentant le prix de l'assurance pour les vétérans. Ces derniers devront donc dépenser plus chaque année pour leurs soins de santé, sachant que 1,4 millions d'entre eux vivent déjà sous le seuil de pauvreté.

C'est là que le journal attaque le nouveau président élu, expliquant que, encore une fois, il ne s'occupe pas des Américans dans le besoin et favorise ceux qui ont une situation bien plus aisée.

Changing the rules - Changer les règles

Mr. Trump veut défaire ce que Barack Obama a construit pendant ses 8 ans à la Maison Blanche. Cette situation n'est arrivée qu'une seule fois dans l'histoire de la politique américaine. Le NYT explique qu'environ 150 règles (exécution des lois) pourraient être ainsi modifiées. "Des douzaines de réglements importants que l'administration Obama a récemment passée pourraient être annulées d'un coup de stylo par Donald J. Trump et les républicains qui contrôlent le Congrès," explique le journal.

Voici les principaux changements que le nouveau président républicain pourrait faire:

  • Modifier des lois environnementales (Rappel: Donald J. Trump pense que le réchauffement climatique est un hoax inventé par les Chinois
  • Annuler une régulation sur la nourriture et les médicaments interdisant les savons anti-bacterientsdangereux pour la santé 
  • Obligation pour les entreprises de fournir des arrêts maladie à leurs employés
  • Annulation des prêts étudiants pour ceux dont les universités ont fait faillite

Tweet de Donald J. Trump: " Je dois décider de mon Cabinet et d'autres postes, c'est un processus très organisé.

Tweet de Donald J. Trump: " Incroyable, le NYT est en train de perdre des milliers d'abonnés à cause de leurs mauvais et faux reportage sur le 'phénomène Trump'."

Climate policy - Politique environnementale

Les dirigeants de nombeux pays s'inquiètent de voir arriver Donald J. Trump à la tête des États-Unis. Le New York Times se demande si Trump reculera face à l'accord de Paris qui engage plus de 190 pays à développer des projets pour combattre le réchauffement climatique

Selon le quotidien américain, les ambassadeurs présents mardi dernier lors d'une réunion  à Marrakech au Maroc, étaient choqués de l'élection du candidat républicain
Salaheddine Mezouar, ministre des affaires étrangères au Maroc compte sur les Etats-Unis pour s'investir dans ce projet de protéger notre environement. "On veut évidemment voir les États-Unis avec nous dans ce projet. Ils ont un poids énorme et pourraient avoir un réel impact," explique-t-il. 
Lorsque Hillary Clinon était secrétaire d'Etat pendant le premier mandat de Barack Obama, elle s'était engagée à ce que les Etats-Unis investissent plus de 100 milliards d'euros chaque année pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique. Sans le soutien financier des USA, "la majorité des contributions financières seraient enlevées," dit Mr. Mezouar.

 

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Tweet de Donald J. Trump: " L'article de l'incompétent NYT a des transitions complétement nulles. Ca ne va pas en douceur. Aussi, j'ai parlé à pas mal de chefs d'Etats."

 

 Clémentine Boyer Duroselle