L’Italie du Nord suffoque à cause de la pollution

L’Italie du Nord s’étouffe cette semaine à cause d’une hausse de pollution inhabituelle, due à l’absence de pluie et de vent, de la chaleur et d’une pression exceptionnellement haute.

Le passage de l’ouragan Ophelia a soulevé une vague d’air chaud. Or, celle-ci reste bloquée sur toute la partie nord de la Péninsule, en raison d’un phénomène météorologique inhabituel.

Selon Secondo Barbero, du département des prévisions météo de la région du Piémont, la température ne baisse pas avec l’altitude comme c’est normalement le cas, provoquant une « inversion thermique » qui empêche le déplacement des masses d’air. Et la météo ne prévoit aucun changement dans les jours qui viennent.

A pollution exceptionnelle, mesures exceptionnelles

A Turin en particulier, la concentration de particules fines dans l’atmosphère plafonne à 114 microgrammes par mètre cube. C’est plus du double de la limite jugée critique par les experts.

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Ce cliché pris depuis la station spatiale montrant un nuage noir qui recouvre une grande partie du Nord de l’Italie atteste de la gravité de la situation. La commune recommande à tous les habitants de laisser leurs portes et fenêtres fermées, de ne pas pratiquer d'activité sportive à l'extérieur, de ne pas chauffer leurs maisons à plus de 19°, et a mis en place une circulation alternée pour réguler le trafic.

Les dix millions d’habitants du nord de l’Italie ne pourront donc recommencer à respirer que si la pluie se met enfin à tomber ; elle chassera les particules fines de l’atmosphère et lavera les rues, évitant ainsi que le trafic ne les soulève de nouveau. La plaine du Pô est une zone parmi les plus urbanisées et industrialisées d'Europe. Résultat, Turin est la ville la plus polluée d'Europe devant Paris et Londres.

Les émissions de CO2 depuis les années 60/70 en Italie ont certes diminué, mais le réchauffement climatique multiplie les phénomènes météorologiques inhabituels et les pics de pollution. Il n’a pas plu sur cette partie de l’Italie depuis début septembre, et la météo, là encore, ne prévoit aucune averse dans les jours à venir.

Chaque année, 900 morts seraient provoquées par la pollution dans cette partie de la Botte, et l'espérance de vie des Turinois serait réduite de près de 22 mois.

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé