L'Italie aujourd'hui : Elections municipales, débâcle pour le Parti démocrate, succès pour la droite

Le second tour des municipales partielles s’est tenu hier. Avec un résultat sans appel : le Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi est en large recul, tandis que la coalition de droite entre le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord de Matteo Salvini gagne du terrain.

Un peu plus de 4 millions d’électeurs de 111 villes ont été appelés à voter. La participation a été en net recul : seul 46,03% des votants se sont déplacés contre 58% au premier tour.  Ce scrutin est riche de trois enseignements principaux.

D’abord, les résultats marquent une forte progression des candidats de l’union entre Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et la Ligue du Nord de Matteo Salvini, parti eurosceptique et anti-immigration. Cette coalition gagne 14 chefs-lieux, dont le bastion traditionnel de la gauche : Gênes. Dans cette ville, le candidat soutenu par Forza Italia et la Ligue du Nord, Marco Bucci, obtient 55% des voix face au PD. La droite l'emporte également à Vérone, dans la vallée du Pô et à L'Aquila, dans les Abruzzes. Elle conserve Catanzaro, dans le sud. Dans les villes de plus de 15 000 habitants, le centre droit passe de cinq à 15 maires.

Le second enseignement concerne les candidats du Mouvement 5 étoiles. Au premier tour, le 11 juin, pénalisés par des litiges internes et les polémiques autour de Virginia Raggi, élue maire de Rome l'an passé, ils avaient été éliminés dans tous les chefs-lieux. Le second tour leur a été un peu plus favorable : ils obtiennent la majorité des voix dans huit villes.

Le centre gauche perd 37 maires

 

Enfin, ces élections sont une vraie débâcle pour le Parti démocrate dirigé par Matteo Renzi. Le centre gauche perd 37 maires en tout. En 2012, il avait conquis 16 villes, hier il s’est arrêté à 7.  Même en Toscane, une des régions les plus « rouges » depuis l’après-guerre, les résultats de la force au pouvoir sont très décevants. Le parti paie ses litiges internes, mais également certaines mesures ou projets du gouvernement, dont celui sur l’octroi du droit du sol aux enfants nés en Italie de parents étrangers qui résident légalement dans le pays depuis au moins cinq ans (actuellement en débat au Sénat). Mais l'ex-Premier ministre compte toujours sur l'effet "En Marche" d'Emmanuel Macron pour reprendre le pouvoir l'an prochain.

Ces municipales représentaient le dernier test électoral avant les législatives de 2018.

Publié par Alban Mikoczy / Catégories : Non classé