L'Italie aujourd'hui : les drames se succèdent en Méditerranée

L'Italie aujourd'hui : les drames se succèdent en Méditerranée : à la mi-novembre, 4.621 réfugiés y ont perdu la vie. Référendum, J-16 : les sondages donnent le "non" gagnant. Nicola Consentini, ex sous-secrétaire d'Etat et référent d'un clan de la mafia napolitaine, condamné à 9 ans de prison.

 

Réfugiés : les drames se succèdent en Méditerranée

Les débarquements et les tragédies en mer ne s’arrêtent pas. En effet, 170.000 migrants ont débarqué cette année sur les côtes italiennes. C’est surtout le nombre d’enfants qui effraie : ils sont 22.772 (rapporte le quotidien La Repubblica), presque le double par rapport à 2015. A la mi-novembre, le nombre de morts en Méditerranée a dépassé le pic de 2014 : au total, 4.621 réfugiés sont morts ou sont disparus. Cette semaine seulement, 16 sont morts et 340 sont portés disparus. 27 rescapés d’un canot naufragé sont « épuisés, sous le choc et traumatisés ». Parmi eux, peu de syriens mais surtout des africains. Avec la fermeture d’une grande partie des frontières européennes, l’Italie se transforme d’un pays de passage en un piège pour de nombreux réfugiés qui souhaiteraient rejoindre le Nord de l’Europe. Un nouvel accord signé prévoit la distribution de 2,5 migrants pour 1000 habitants dans chaque ville. Les maires obtiendront 500 euros pour chaque réfugié accueilli. Mais pour le moment, pour éviter les polémiques politiques, tout reste « gelé » avant le vote du référendum constitutionnel.

Référendum, J-16 : l’ultime sondage penche pour le « non »

Ce seront les derniers chiffres avant le résultat final. Hier, jeudi 17 novembre, les derniers sondages ont donné le « non » gagnant à 55 % (contre 45% pour le oui), pour le référendum constitutionnel qui se déroulera dans 16 jours. Mais les sondages donnent seulement une idée du résultat puisque selon le quotidien Il Corriere della Sera, encore un votant sur dix est indécis. Du côté des politiques, si le Parti démocratique, (celui de Matteo Renzi, porteur de la réforme) est en faveur du « oui », d'autres s’y opposent. Parmi eux, on retrouve une minorité de son propre parti, ainsi que Forza Italia, Lega Nord, Fratelli d’Italia, le Mouvement 5 étoiles et certains partis de la gauche.

Ce référendum s’est transformé en un véritable vote de confiance envers Matteo Renzi, puisqu’il a confirmé, hier, vouloir démissionner si le non l’emporte. Alors, plusieurs conséquences s’offrent au gouvernement après le 5 décembre. Si le oui l’emporte, Matteo Renzi restera chef du gouvernement jusqu’en 2018 et devra affronter le congrès du Parti démocratique : soit pour aller de l’avant avec sa nouvelle loi électorale, soit la modifier avant le printemps prochain. En revanche, si le non l’emporte, un nouveau gouvernement sera mis en place, avec deux objectifs : créer une nouvelle loi électorale, et réorganiser les comptes publics.

Mafia : condamnation d’un ancien sous-secrétaire d’Etat

Nicola Cosentini, ex sous-secrétaire d'Etat condamné à neuf ans de prison pour association mafieuse

Nicola Cosentini, ex sous-secrétaire d'Etat condamné à neuf ans de prison pour association mafieuse

Neuf ans de prison. C’est la condamnation que Nicola Cosentino a reçu hier à Santa Maria Capua Vetere, pour ses rapports avec le clan des Casalesi, qui appartient à la Camorra (mafia napolitaine). En effet, cet ex sous-secrétaire d’Etat a eu des liens avec le clan de 1980 à 2005, recevant des aides pour un certain nombre de compétitions électorales, contribuant ainsi à la poursuite des relations entre la mafia et les administrations publiques et municipales. Après avoir été sous-secrétaire à l’économie, il a également été le leader du parti de Berlusconi en Campanie et député de la République à quatre reprises. La première réaction a été celle de Roberto Saviano, journaliste et auteur du célèbre roman Gomorra : « maintenant, il faut savoir qui a pris son poste », puisqu’il était de ce fait le référent politique du cartel des Casalesi.