« Fatberg » : un immense monstre de graisse dans les égouts londoniens

"Fatberg" de 130 tonnes situé à Whitechapel

C’est dans les canalisations de l’est de Londres qu’un gigantesque bloc de graisse et de déchets, équivalent à presque trois terrains de football, a été retrouvé. Du jamais vu selon les experts.

 

Essentiellement composé de graisses, de lingettes hygiéniques et d’huiles, cet amas de déchets a été constaté par la compagnie des eaux Thames Water sous une importante artère de Whitechapel. Il s’agirait d’un « fatberg » long de 250 mètres et lourd de plus de 130 tonnes et qui pourrait provoquer, à long terme, des inondations dans les habitations proches. D’après Matt Rimmer, chef des réseaux déchets de Thames Water, « ce fatberg est le plus grand que nous ayons jamais vu ». Toutefois, la situation aurait pu être évitée, selon lui. Elle est causée, en majeure partie, par des matières grasses que les habitants évacuent dans les éviers et toilettes.

Des travaux d’évacuation ont donc commencé afin d’éliminer rapidement ce bloc de déchets. Une équipe de huit personnes s’est mobilisée pour briser la masse à l’aide de jets d’eau haute pression. Mais ce n’est pas la première fois que la compagnie des eaux doit gérer ce genre de problème. En effet, en 2008, un caillot plus petit avait été retrouvé à Kingston, dans le sud-ouest du Grand Londres ou plus récemment en 2013. Cette année, il faudra plus de temps pour le briser puisque, selon les experts, plus de trois semaines seront nécessaires, sans compter la réparation des dégâts causés.

 

 

Les blocs de graisse sont courants dans la capitale britannique, qui compte près de 8 millions d’habitants. Le nombre de déchets jetés dans les égouts est donc considérable. La compagnie Thames Water qui dessert pas moins de 15 millions de londoniens, consacre plus d’un million de livres (1,1 million d’euros) par mois pour désobstruer les quelques 80 000 caillots de graisse qui causent le désagrément des habitants.

Parfois figés par le froid à plus de sept mètres sous terre, les « fatbergs » sont difficiles à éliminer. Seuls les jets d’eau puissants envoyés par les égoutiers de la ville permettent leur déformation, ils sont ensuite évacués dans un centre de traitement. En France, les services précisent que cette situation ne pourrait se produire. En effet, les rejets d’huiles par les professionnels sont très surveillés et les égouts plus régulièrement contrôlés.

A en voir la réaction de ce journaliste de la BBC une fois sous terre, l'odeur semble être nauséabonde...

 

 

Bonne nouvelle ! Cet incroyable bloc de graisse va connaître une seconde vie puisqu'il devrait être métamorphosé en bio carburant.

 

 

Marion Machu avec Loïc de La Mornais.

 

Publié par Bureau de Londres / Catégories : Non classé