Wimbledon : la police enquête sur l'empoisonnement d'une joueuse

La joueuse de tennis Gabriella Taylor a été admise en soins intensifs alors qu'elle disputait les quarts de finale juniors du tournoi de Wimbledon. Si sa mère est convaincue qu'elle a été victime d'un empoisonnement, les médecins ont de sérieux doutes.

Alors qu'elle affrontait l'Américaine Kayla Day en quart de finale du tournoi juniors de Wimbledon, la joueuse britannique Gabriella Taylor a été victime d'un malaise, avant d'être placée en soins intensifs pendant quatre jours. Les analyses médicales ont révélé qu'elle souffrait de Leptospirosis, une infection bactérienne rare transmise par les animaux, et en particulier via l'urine des rats. La Leptospirose peut causer des symptômes allant d'une grippe bénine à des conséquences beaucoup plus graves comme des défaillances d'organes.

Immédiatement, la mère de la jeune fille âgée de 18 ans, a affirmé dans les colonnes du Daily Telegraph que cet empoisonnement "ne pouvait pas être un accident". Avant d'ajouter : "La bactérie est si rare au Royaume-Uni que nous pensons que ce n'était peut-être pas un accident. Il est possible que quelqu'un ait profité du fait que ses sacs étaient souvent sans surveillance dans les vestiaires pour contaminer ses boissons".

Un empoisonnement "peu probable"

La police métropolitaine a ouvert une enquête mais les premiers éléments montrent déjà que l'empoisonnement est peu probable. Selon les experts de la maladie, les effets de la Leptospirose et le temps d'incubation sont difficiles à prévoir : généralement de 5 à 14 jours, il peut atteindre un mois. De ce fait, l'empoisonnement doit être "très méticuleux". Aussi, la sévérité des symptômes peut varier de façon significative en fonction des individus. Les médecins estiment que "un joueur de tennis en forme devrait juste avoir un mal de tête".

Des difficultés scientifiques discréditent aussi la thèse de l'empoisonnement. D'après les experts, la bactérie est fragile et nécessite des conditions chaudes et humides pour se développer. Dans une bouteille d'eau, réfrigérée d'autant plus, il est peu probable que la bactérie survivrait. Ils ajoutent que l'empoisonneur aurait eu besoin d'accéder à un laboratoire de microbiologie pour veiller à ce que les rats en question portent les bactéries.

L'enquête policière est toujours en cours et doit déterminer les circonstances de son infection. La direction de Wimbledon s'est refusée à tout commentaire.