Tony Blair s’invite dans la campagne britannique

(crédit : Owen Humphreys/AP)

Voilà un soutien dont le leader du parti travailliste, Ed Miliband, se serait bien passé. A moins de 30 jours des élections, l’ancien Premier ministre Tony Blair a affirmé qu’il était “à 100%“ derrière le candidat travailliste. Tony Blair s’est également exprimé sur la question de l’Union européenne.

“Je suis à 100% derrière Ed Miliband”. Ces mots, prononcés par l’ancien Premier ministre travailliste, ne sont pas passés inaperçus à moins de 30 jours des élections. Tony Blair affirme soutenir Ed Miliband sur deux points en particulier : les conséquences néfastes qu'aurait eu l’indépendance écossaise et le danger d’une sortie de l’Union européenne.

La petite phrase de Tony Blair a reçu un accueil mitigé dans le camp travailliste. Il faut dire que l’ancien Premier ministre est très impopulaire outre-Manche, notamment à cause de sa gestion de la crise financière de 2008. Ed Miliband, qui revendique une politique plus à gauche que Tony Blair, s’est d'ailleurs jusqu’ici bien gardé d’apparaître à ses côtés.

Dans son discours, l’ancien Premier ministre a rejoint la position du parti travailliste sur l'indépendance de l'Ecosse. “Si elle avait décidé de quitter le Royaume-Uni, l’Ecosse serait aujourd’hui dans une situation économique dramatique”, a t-il affirmé en référence au référendum organisé en septembre dernier. 
Autre sujet sur lequel Tony Blair a soutenu le parti d'Ed Miliband : le référendum portant sur une éventuelle sortie de l'Union européenne. Promis par David Cameron pour 2017, le référendum, en cas de victoire du "oui", mènerait selon Blair le pays au "chaos". L'ancien Premier ministre accuse également les conservateurs d'utiliser la promesse d'un référendum pour attirer les électeurs de l'UKIP, parti xénophobe et anti-européen.

Côté conservateur, la réaction de David Cameron ne s’est pas faite attendre. Le Premier ministre a déclaré que Tony Blair était la “dernière personne” pouvant se permettre de donner des leçons. David Cameron espère ainsi profiter du cadeau (empoisonné ?) offert par Tony Blair aux travaillistes, et ce afin de conforter son avance sur Ed Miliband.

Juliette Perrot, avec Fanny Stenneler