Aides agricoles : une ardoise salée pour la France

DR.

La conciliation entre Paris et Bruxelles aura duré plusieurs mois, mais au final, la France devra reverser 1 milliard d'euros au budget de l'Union européenne. 
Ces "irrégularités ou abus", mis en lumière par des audits de la commission européenne sur le terrain, notamment en Corse et en Auvergne, concernent d'abord les aides directes, dont la France est grosse consommatrice (8 milliards annuels). 

Sur ce point, Bruxelles réclame 700 millions d'euros à Paris pour la période 2008 à 2012, soit 2% des aides perçues. Mais d'autres secteurs, comme le sucre ou les aides à la surface, sont aussi dans le collimateur des limiers de Bruxelles. 
Exemple : sur une propriété agricole de 10 hectares, qui comporte des bâtiments couvrant 2 hectares, il ne faut pas demander à Bruxelles une aide relative à 10 hectares...

Après enquête, la commission européenne veut donc récupérer au titre de l'argent mal versé, la somme coquette d'un milliard d'euros. Paris demande un échelonnement de ses remboursements sur 3 ans. Seule consolation pour notre orgueil national : 12 autres états membres, dont la Grèce et l'Allemagne, ont été épinglé à leur tour...