Angela Merkel « se réjouirait si Macron était élu » [Revue de presse 03/04]

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La chancelière allemande a accordé un long entretien au quotidien Berliner Zeitung. Et Angela Merkel apporte une nouvelle fois son soutien à Emmanuel Macron: « je me réjouirais si il était élu » dit-elle, « parce qu’il se tient à une politique pro-européenne ». Pour la chancelière, le vote français va décider de la stabilité et du futur de toute l’Union. La politique pro-européenne d’Emmanuel Macron met aussi « la relation franco-allemande dans la bonne direction ». « Emmanuel Macron n’est pas un étranger pour moi, ajoute-elle, je l’ai rencontré alors qu’il était ministre de l’économie. Sa victoire serait un signe positif pour les partis du centre, et nous voulons qu’ils restent forts ici en Allemagne ». Angela Merkel ne cache pas son opinion face aux résultats de dimanche prochain. Comme le pense aussi l’opinion publique allemande, Emmanuel Macron représente la politique pro-européenne et un barrage au populisme.

 La ministre de la Défense engluée dans l’affaire du soldat terroriste de la Bundeswehr

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Depuis une semaine, les journaux allemands s’en prennent à la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen. Fin avril, la police a en effet arrêté un soldat de la Bundeswehr, Franco A., car il était soupçonné de prévoir un attentat, sous l’identité d’un réfugié syrien. Le lieutenant de 28 ans appartenait à l’unité d’infanterie de la brigade franco-allemande basée en Alsace. En utilisant son identité factice, le lieutenant aurait voulu faire porter la responsabilité de l’attentat qu’il aurait commis aux réfugiés. Le soldat s’était construit une double vie, il a réussi à avoir le droit d’asile en 2016, il bénéficiait des aides sociales allemandes et vivait dans un foyer de migrants. Comment le ministère de la Défense n’a-t-il rien vu ? Ursula von der Leyen se défend dans la Bild ce matin alors que le journal pointe du doigt les problèmes d’attitude et de direction dans l’armée. Martin Schulz, leader du SPD, lui reproche de « laisser tomber les soldats » et le commissaire de la défense du Bundestag, Hans-Peter Bartels (SPD), lui répond que « diriger, ça commence par s’occuper du bas de l’échelle ». Pour se défendre, la ministre assure qu’elle est aussi entourée de 100 officiers de la Bundeswehr, qui l’aident dans sa tâche de ministre. Elle explique aussi qu’elle « porte toute la responsabilité » sur la gestion des troupes et que « son devoir consiste à remédier aux problèmes, ce qu’[elle] fait en ce moment ». Le quotidien n’hésite pas à lui donner un nouveau surnom : la ministre allemande de l’auto-défense.

 L’écart SPD-CDU se creuse, l’AfD perd sa troisième place

Un sondage de la Bild publié ce matin montre que l’écart entre le Parti social-démocrate (SPD) et de l’Union démocrate-chrétienne (CDU/CSU) se creuse encore dans la course aux élections fédérales de septembre prochain. La CDU/CSU récolte 34% des intentions de vote tandis que le SPD est descendu à 28,5%. Autre fait notable, le parti populiste (AfD) a perdu sa troisième place et se fait dépasser par le parti de gauche (Die Linke), l’AfD étant à 9% et Die Linke à 10,5%. 

 

Bonne journée.

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Publié par France TV Berlin / Catégories : Non classé