Lâchez-vous, Noël est bon pour la santé

(ROMILLY LOCKYER / GETTY IMAGES)

Ceci est un article anti-dépresseur. Alors que l’hiver traîne déjà en longueur (il n’a débuté officiellement que ce 21 décembre je vous rappelle) et que les fêtes de fin d’année nous filent le bourdon, voici enfin une bonne nouvelle : Noël, c’est bon pour la santé. Foie gras, huîtres, dinde, chocolat... Allez-y gaiement et sans culpabiliser, tout cela est plein de bonnes choses, je vous l’assure. Voici pourquoi :

Le plaisir, ça empêche de grossir

Vous avez bien lu. Le célèbre nutritionniste Jean-Michel Cohen le rappelait sur France Info, lors d’une émission consacrée au(x) repas de Noël : "La notion de plaisir dans l’alimentation est irremplaçable car elle permet d’améliorer le statut nutritionnel des gens." Selon le spécialiste, les personnes qui se font plaisir dans un régime ou une alimentation équilibrée reprennent moins vite de poids que les autres. Et toc.

L’astuce : Etant donné qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties, le nutritionniste conseille tout de même d’augmenter la consommation de soupes et de légumes avant et pendant les fêtes. Histoire de compenser avec l’apport en graisses et de se rassasier avec autre chose que du foie gras.

Les aliments de Noël, c’est bon pour l’hiver

Le foie gras, c’est du bon gras. Certes, il fournit 512 calories pour 100 grammes. Mais il contient deux fois moins de sel que d'autres charcuteries, de la vitamine A, bonne pour notre peau et pour la vue, et de la vitamine D, importante en hiver. Il possède aussi des graisses insaturées, qui nous protègent contre les maladies cardiovasculaires notamment.

Les coquillages et les crustacés, c’est plein d’iode. Les huîtres, surtout, en sont pleines. Intéressant lorsque l’on sait qu’une large partie de la population française adulte, en particulier les femmes, en manque. L’iode est un oligo-élément qui agit surtout sur les hormones tyroïdaires. Les crustacés, en général, sont également riches en fer, en magnésium, en calcium, en vitamines, en protéines et j’en passe. Et ils sont très pauvres en graisses et en calories.

La dinde aux marrons, ce n’est pas si lourd. La dinde, et la volaille en général, est une viande peu grasse. Mise à part l'oie, qui contient de mauvaises graisses saturées, le chapon (10-15% de graisse) est, comme la poule, juste un peu plus gras qu’un poulet. Quant aux marrons ou chataignes, ils sont assez riches en calories mais moins que les pommes de terre, et ils contiennent des vitamines B et C, dont nous avons particulièrement besoin en hiver, ainsi que des sels minéraux et des fibres.

Le chocolat, c’est bourré d’euphorisants. Pas négligeable en cette période de déprime. Le chocolat serait un vrai antidépresseur bourré de calmants et d'euphorisants. Et s'il est bien calorique, tout est un problème de dosage : 10 grammes de chocolat apportent 55 calories. Alors, allez-y sans trop de culpabilité et optez plutôt pour des tablettes avec 70% de cacao. Bon, si vous venez de vous enfiler une part de bûche, le ballotin de chocolats peut quand même attendre un peu.

L’astuce : En fait, il y en a plusieurs. Pour mettre à profit tous ces bons nutriments, ne gâchez pas le reste. Choisissez des produits de saisons, frais et labellisés si possible (les crevettes surgelées du Panama, c’est un peu dommage). A l’apéro, privilégiez les légumes à tremper dans des fromages frais plutôt que des canapés, évitez le plateau de fromages, un produit disponible toute l’année, et préférez une bûche glacée à une bûche pâtissière si vous avez mangé du foie gras en entrée. Et pour s’assurer de bien digérer, le nutritionniste Jean-Michel Cohen conseille de s’avaler une petite cuillère à soupe de jus de citron avant le repas, qui stimule les sécrétions salivaires et la vésicule biliaire. Boire des eaux pétillantes après manger permet aussi d’améliorer le transit. Personnellement, je trouve le citrate de bétaïne, ce n’est pas mal non plus.

L’alcool... Bon, il n’y pas vraiment d’arguments positifs

Il y a ceux qui vous diront que le vin rouge est plein d’antioxydants, et ceux qui vous diront le contraire... Les anti-Champagne et les pro, les “il-faut-éviter-les-mélanges”, les tenants du "blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc tout fout le camp" (je m’emmêle toujours les pinceaux dans ce proverbe). En réalité, cela dépend un peu de chacun et il n’existe pas grande différence calorique entre ces alcools. Même si aucun ne présente un intérêt nutritionnel et qu’il faut bien évidemment les consommer avec modération - ou ne pas conduire si on ne se sent pas d’humeur modérée -, c’est la fête et cela mérite bien de déguster les bonnes bouteilles de papa.

L’astuce : Ce qui empêche la digestion, rappelle Jean-Michel Cohen, c’est la consommation trop rapide de matières grasses et d’alcool. Il conseille donc une règle simple : un verre de vin, un verre d’eau. Les deux placés devant vous, vous alternez. Et comme moi, il prend un doliprane avant d’aller se coucher. Très efficace. Le lendemain vous êtes (presque) frais comme la rosée.

Si vous avez d’autres astuces pour profitez des agapes de Noël sans trop chèrement le payer, signalez les dans les commentaires, je suis preneuse.