Fumerolles à la Soufrière : la préfecture définit un nouveau périmètre de sécurité au sommet du volcan

Depuis le début de l’année 2018, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Guadeloupe (OVSG-IPGP) constate une augmentation de l’activité volcanique, qui se traduit notamment par une intensification de l’activité micro-sismique. S’il n’y a pas de risque d’éruption, à très court terme, la déformation du dôme qui est en cours

provoque des évènements à la surface. L’activité des fumerolles est ainsi plus importante sur une zone élargie avec l’apparition de nouveaux centres d’émission, des projections de boues brûlantes et acides, de roches…. Les zones d’instabilité avec des risques d’effondrement augmentent, ainsi que les risques d’émanations toxiques.

D’où l’arrêté préfectoral définissant un nouveau périmètre de sécurité, au sommet de la Soufrière.

UN TRAVAIL EN CONCERTATION

Le préfet de la Guadeloupe a initié, dès le mois de mai 2018, un cycle de réunions, avec la mairie de Saint-Claude, l’OVSG-IPGP, le Parc national, Routes de Guadeloupe, la DEAL et les services de sécurité et de secours, sur les mesures à prendre pour tenir compte de cette activité.

Dans ce cadre, il a été collectivement décidé de revoir le périmètre de sécurité au sommet, afin de prévenir et réduire les risques pour les randonneurs.

Le précédent périmètre, qui comporte une interdiction d’accès, avait été défini par arrêté municipal de la ville de Saint-Claude, le 29 octobre 2001, puis élargi à deux reprises, par arrêté municipal, en 2004 et 2015.

Après concertation, un nouveau périmètre est, donc, aujourd’hui défini. Il s’étend sur le territoire des communes de Saint-

Claude et de Capesterre-Belle-Eau.

C’est pour cette raison qu’un nouvel arrêté doit être pris, par le préfet et non plus par chacune des communes.

Les deux villes concernées ont rendu un avis favorable sur le projet d’arrêté, par délibération de leurs conseils municipaux, en décembre 2018.

Le nouveau périmètre sera rapidement matérialisé, par le Parc National de la Guadeloupe, par la pose de barrières et l’affichage de l’arrêté.

CONCILIER SÉCURITÉ, INTÉRÊT SCIENTIFIQUE ET INTÉRÊT TOURISTIQUE

L’arrêté concilie des exigences de sécurité et celles résultant de l’intérêt scientifique et touristique du volcan.

Son élaboration a donné lieu à de nombreux échanges, notamment avec les accompagnateurs en moyenne montagne et le Parc national.

Résultat de cette concertation : l’accès au périmètre demeure possible :

  • pour tout agent public ou professionnel exerçant une mission d’intérêt général et qui a à franchir le périmètre dans le cadre de l’exercice de ses fonctions ;
  • pour les accompagnateurs en moyenne montagne et leurs groupes, sous réserve du respect de plusieurs conditions :

- détenir le diplôme d’État d'alpinisme-accompagnateur en moyenne montagne, option « moyenne montagne tropicale et équatoriale » à jour de l’obligation de recyclage ;

- disposer d’équipements individuels de protection respiratoire ;

- être assuré pour l'ensemble du groupe ;

- laisser visible un système d'identification visuelle (étiquette, badgeage...) identique pour chaque membre du groupe.

 

L’ARRÊTÉ

971-2019-01-14-007 - Arrêté instituant un accès réglementé au sommet de la Soufrière

ArretePrefectoralPage1

ArretePrefectoralPage2

971-2019-01-14-008 - Carte définitive du périmètre de sécurité

Carte téléchargeable : PerimetreSecuriteSoufriere15.01.2019

 

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