Risque sismique : les autorités brandissent le PSA !

11 ans que le Plan Séisme Antilles met les Guadeloupéens, les Martiniquais, les Saint-Barths et les Saint-Martinois à l’abri ! En plus de reconstruire et de conforter le bâti vulnérable, des actions immatérielles sont également menées ; elles prennent notamment la forme de campagnes de sensibilisation au risque sismique.

 

LE PSA, C’EST QUOI ?

 

Le Plan Séisme Antilles est actuellement dans sa deuxième phase. Le PSA2 succède au PSA 2007-2013 et à une phase transitoire 2014-2015, qui a permit d’élaborer le nouveau programme, dans la continuité des actions déjà menées.

L’axe majeur de ce Plan est la réduction de la vulnérabilité du bâti existant, face au risque sismique, dans les Antilles françaises. Sont concernées des infrastructures publiques (casernes de pompiers, locaux de collectivités, bâtiments de l’Etat, établissements de santé, logements sociaux, établissements scolaires…), mais aussi des constructions privées (établissements industriels, d’enseignement privé, logements sociaux, commerces, restaurants, centres culturels et autres lieux accueillant du public…).

Ségolène ROYAL, qui a lancé le PSA2 en Juillet 2016, en tant que Ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer et Présidente de la COP21, a alloué à ce programme une enveloppe de 450 millions d’euros. Une somme qui, jusqu’en 2020, ira au confortement ou à la reconstruction de près de 2 500 bâtiments fragiles, en cas de tremblement de terre, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin.

A télécharger, ICI, le document « Plan séisme Antilles Horizon 2020 – objectif de la deuxième phase (2016-2020) » édité par le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, en juillet 2016 :

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QUELQUES CHIFFRES DU PSA.

 

D’abord le bilan des années écoulées, en Guadeloupe. Depuis le début du Plan Séisme Antilles, en 2007 :

  • 34 établissements scolaires ont été mis aux normes parasismiques (32 écoles et 2 collèges), sur les 330 que compte l’archipel ;
  • 7 000 élèves sont ainsi à l’abri ;
  • 1 914 logements sociaux ont été mis en sécurité ;
  • Plus de 5,5 Millions d’euros ont été investis par l’Etat dans les actions immatérielles, en Guadeloupe.

Les travaux sont en cours dans 5 écoles, 3 collèges et 1 lycée (Baimbridge) de l’archipel ; mais il en reste un grand nombre à sécuriser.

Uniquement pour les établissements scolaires, l’enveloppe du PSA, depuis 2007, s’élève à 256 millions d’euros ; somme assumée par l’Etat, le FEDER et les collectivités.

 

LES NORMES PARASISMIQUES : l’exemple du groupe scolaire « José MOUSTACHE », à Anse-Bertrand.

 

Les normes parasismiques évoluent au fil du temps, en fonction de l’avancée des connaissances sur les séismes, de la disponibilité de nouveaux matériaux et des changements de modes de construction. Elles visent à permettre aux usagers de se protéger en trouvant des refuges à l’intérieur des bâtisses, ou d’avoir le temps de fuir, dès la première secousse. Quant à la solidité et à la résistance du bâti, elles ne sont jamais garanties à 100%... encore moins au-delà d’une certaine magnitude (7, 8 ou 9, sur l’échelle de Richter).

Prenons l'exemple du groupe scolaire « José MOUSTACHE » d’Anse-Bertrand a été officiellement inauguré, le mercredi 17 octobre 2018, après deux ans de travaux de mise aux normes parasismiques. Un chantier en deux temps :

  • L’école élémentaire de Macaille a été confortée sur place ;
  • Et l’école maternelle « Adela DESCHAMPS », dont les locaux ont été jugés trop vulnérables, a dû être reconstruite (voir photo).

Les deux établissements du 1er degré sont, donc, désormais, regroupés sur le même site.

Le déroulement des travaux est décortiqué par Charlot RAMASSAMY, architecte du cabinet « GENARCHI » :

 

MISE EN SÉCURITÉ DES USAGERS : UNE OBLIGATION !

 

C’est une obligation, pour l’Etat et les collectivités territoriales, de sécuriser les lieux publics. En cas de catastrophe, suite à un séisme, leur responsabilité serait engagée.

Ainsi, au sein des établissements scolaires du premier degré, les maires sont responsables de la mise en sécurité de la communauté scolaire. Le Département assume la même responsabilité, dans les collèges. Idem, pour la Région, dans les lycées. L’Etat, quant à lui, doit être garant de la sécurité des publics, au sein des bâtiments qu’il gère.

Dans le cadre du PSA, les programmes de travaux, pour les établissements scolaires publics, sont donc placés sous la maîtrise d'ouvrage respective des communes (pour les écoles), du conseil départemental (pour les collèges) ou du conseil régional (pour les lycées). Mais la Région Guadeloupe propose d’accompagner financièrement, techniquement et administrativement les municipalités les plus en difficultés. C’est le rôle de la Cellule d'assistance technique et administrative aux collectivités (ATAC) du « Direction d’appui aux collectivités » de la Région.

 

POUR ALLER PLUS LOIN /

A lire, sur Alerte Guadeloupe, « PSA : 3 lettres synonymes de mise en sécurité des élèves, face aux séismes ».

A consulter les pages consacrées au risque sismique, sur le site de la DEAL Guadeloupe.
Mais aussi le site dédié au plan séisme Antilles : www.planseisme.fr