Caribe Wave : immersion au cœur des préparatifs de l’association HAND

L’association HAND, pour « Hackers against natural disasters », s’est inscrite dans le vaste dispositif de l’exercice de simulation de tsunami « Caribe Wave ».

 

QU’EST CE QUE « CARIBE WAVE » ?

« Caribe Wave » est un exercice international de sécurité civile, une simulation de tsunami, grandeur nature. Il est organisé annuellement, depuis 2009, par le Groupe intergouvernemental de coordination du système d'alerte au tsunami et aux risques côtiers de la zone caribéenne. En 2018, 48 pays et territoires étaient appelés à prendre part à cet exercice, chacun à sa manière, pour éprouver ses méthodes, face au risque tsunami. En Guadeloupe, la préfecture a coordonné les opérations.

Et, en marge du dispositif officiel des institutions locales, une association a œuvré, aux côtés de la population : HAND.

 

QUEL ÉTAIT L’OBJECTIF DE HAND ?

Les membres de l’association « Hackers against natural disasters » ont voulu prouver à la population que, même isolée, après une catastrophe comme une submersion marine, il existe des voies et moyens de communiquer avec le monde extérieur et de participer aux secours des victimes. Cela, grâce notamment à des outils technologiques… qu’ils ont testé lors du « Caribe Wave 2018 » , le 15 mars 2018, à Marie-Galante.

Mais pour cela, il a fallu minutieusement se préparer…

 

IMMERSION DANS LES PREPARATIFS DE HAND.

  • La nécessité de cartographier un territoire soumis aux risques.

Il n’existe pas de cartographie détaillée des îles de Guadeloupe, selon HAND.

Or, il est bon d’identifier et de répertorier précisément chaque servitude, chaque chemin de terre (potentielles issues d’évacuation) et, surtout, chaque relief, synonyme de refuge en cas de tsunami.

C’est pourquoi, la veille de l’exercice « Caribe Wave » les acteurs de HAND ont entrepris de survoler l’ « île-test », Marie-Galante, à l’aide d’un drone de cartographie longue portée Aéromapper.

Explications de Nicolas SONNET (Operations and safety manager at Aéromapper) et de Thomas SCHERMESSER, télépilote de drone chez AEROMAPPER :

  • Communiquer avec l’extérieur après une catastrophe.

Communiquer avec le monde extérieur, en mode dégradé – quand les réseaux habituels dysfonctionnent, comme souvent, après une catastrophe – est possible, grâce aux radioamateurs.

Le matériel semble sophistiqué, mais il nécessite peu d’ondes radios.

Tour d’horizon du poste décentralisé de réception (pour les données émanant du terrain) et d’émission (pour communiquer avec l’extérieur), avec Cem CARFIL, radioamateur et directeur des Systèmes d'Information à Dammarie-les-Lys.

  • Quand il y a victime corporelle…

Sur un point refuge, un petit appareil peut suffire, pour diagnostiquer les victimes. Présentation du « Visiomed Bewell Connect », avec Mariane ROCHON, médecin généraliste à Clermont Ferrand :

Avoir les signes vitaux, c’est bien ! Mais comment les transmettre aux secours, pour qu’ils adaptent les moyens à déplacer auprès de la victimes ? Réponse de Gaël MUSQUET, président de l’association HAND : grâce aux ondes radios et un matériel, là aussi, léger :

  • La conjugaison de tous ces dispositifs 

Autre moyen de faciliter l’action des secours, maintenant que les données cartographiques et l’état des victimes sont connus : mettre en place un « réseaux tactique », pour connaître précisément, à l’instant T, la position d’un patient, d’un site d’intervention, etc. Explications de Gaël MUSQUET :

 

REMERCIEMENTS/

Gaël MUSQUET et Cédric COCO-VILOIN, respectivement président et représentant local de l’association HAND (Hacker againts Natural Disasters).

Les interviews et vidéos ont été réalisées par Gilles MARTIN, membre de HAND et manager des risques & gestion de crise 2.0.

 

POUR ALLER PLUS LOIN/

A lire les articles "Alerte Guadeloupe" : « HAND, l'asso. qui porte sa pierre à l'édifice » et « COMMUNICATION : l’intérêt de remettre l’activité radioamateur au goût du jour ».

 

ARTICLE/

Nadine FADEL, Guadeloupe La 1ère.